Bangladesh: Des heurts éclatent lors d’une manifestation contre la Première ministre
DACCA (Reuters) – Un policier a été tué samedi au Bangladesh et plus de 100 personnes ont été blessées lors d’une manifestation de sympathisants de l’opposition appelant à la démission de la première ministre Sheikh Hasina et à la tenue d’élections libres.
Des dizaines de milliers de partisans du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) étaient rassemblés à Dacca, la capitale, quand des heurts ont éclaté avec la police qui a tiré des gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc contre les manifestants.
Des dizaines de véhicules ont été incendiés et des bâtiments gouvernementaux ont été vandalisés, selon la police et les médias.
Le porte-parole de la police métropolitaine de Dacca, Faruq Hossain, a déclaré aux journalistes qu’un officier avait été tué. Selon des sources policières, 41 agents ont été blessés lors des affrontements avec les manifestants.
La sécurité a été renforcée dans la ville ces derniers jours alors que des milliers de personnes arrivaient à Dacca pour assister au rassemblement. Des centaines de militants des partis d’opposition ont été arrêtés, selon les dirigeants du BNP.
Le BNP a demandé à Sheikh Hasina de démissionner pour permettre la tenue des élections prévues en janvier sous un gouvernement intérimaire neutre – une demande jusqu’à présent rejetée.
« Le rassemblement d’aujourd’hui s’est poursuivi pendant des heures de manière parfaitement disciplinée et pacifique jusqu’à ce que, tout à coup, des gaz lacrymogènes soient tirés », a déclaré à Reuters Abdul Moyeen Khan, l’un des principaux dirigeants du BNP.
« Je suis venu protester contre les disparitions forcées, les meurtres et l’oppression que nous subissons depuis 15 ans. Nous ne sommes plus en sécurité avec ce gouvernement, ne serait-ce qu’une seconde », a déclaré Arif Khan, un partisan du BNP.
Sheikh Hasina, fille du premier président du pays, est arrivée au pouvoir en 2009. Son gouvernement est accusé d’autoritarisme, de violations des droits de l’homme ou encore de corruption.
En mai, Washington a déclaré qu’il imposerait des sanctions en matière de visas aux Bangladais qui compromettent le processus démocratique dans leur pays, après que des accusations de fraude électorale et de répression de l’opposition ont entaché les élections de 2014 et de 2018. Le gouvernement a nié ces accusations.
(Reportage Ruma Paul ; version française Kate Entringer)
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