Au Japon, des élections législatives à valeur de test pour le parti au pouvoir
par Tim Kelly
TOKYO (Reuters) – Le Parti libéral-démocrate (PLD), au pouvoir depuis plus d’une décennie au Japon, pourrait perdre sa majorité au Parlement dimanche lors d’élections législatives anticipées.
Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, sorti victorieux de la course à la présidence du PLD en remplacement de Fumio Kishida, est entré en fonction au début du mois.
Mais le mécontentement de la population quant au coût de la vie et vis-à-vis du PLD, qui a récemment multiplié les scandales, persiste.
« La colère de la population n’a pas disparu. Les élections devraient être très serrées pour le PLD », a dit Tomoaki Iwai, professeur émérite à l’université Nihon.
Une enquête d’opinion publiée lundi par le journal Asahi indique que le PLD pourrait perdre jusqu’à 50 des 247 sièges qu’il compte au Parlement.
Le PLD devrait facilement rester la première force au Parlement japonais, mais le Parti démocrate constitutionnel (PDC), principal parti d’opposition, pourrait remporter 140 sièges, selon les estimations d’Asahi.
Si la coalition au pouvoir au Japon venait à perdre sa majorité au Parlement, le PLD devrait s’assurer le soutien d’au moins un autre parti, ce qui pourrait limiter la capacité d’action de Shigeru Ishiba en matière de politique et compliquer les efforts déployés par la Banque du Japon (BoJ) pour mettre fin à une décennie de mesures de relance monétaire massives.
Les élections législatives japonaises, qui se tiendront à seulement neuf jours de l’élection présidentielle américaine, risquent d’ajouter des incertitudes à un climat géopolitique déjà perturbé et alors que les tensions sont croissantes entre le Japon et la Chine.
(Avec Yoshifumi Takemoto; version française Camille Raynaud, édité par Blandine Hénault)
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