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Assaut de l’armée israélienne dans le principal hôpital de Gaza

par James Mackenzie et Nidal al-Mughrabi

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JERUSALEM/DOHA (Reuters) – L’armée israélienne a déclaré jeudi mener une opération dans l’hôpital Nasser, situé à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, des images montrant des scènes de chaos et des tirs dans les couloirs, envahis de fumée et de poussière, du principal hôpital encore opérationnel dans l’enclave palestinienne.

Tsahal a déclaré qu’il s’agissait d’une opération « précise et limitée », basée sur des informations selon lesquelles des combattants du Hamas se cachaient dans le bâtiment et y détenaient des otages israéliens. Le groupe palestinien a dénoncé des « mensonges ».

Selon les autorités sanitaires gazaouies, les soldats israéliens ont forcé des dizaines de membres du personnel soignant, de patients et de familles déplacées par les combats à quitter l’hôpital Nasser, qui leur servait d’abri.

Israël a bombardé l’hôpital Nasser aux premières heures de la journée, après avoir pourtant dit au personnel médical et aux patients qu’ils pouvaient rester sur place, a déclaré Médecins sans Frontières (MSF).

« Notre personnel médical a dû fuir l’hôpital, en laissant des patients derrière », a écrit MSF sur le réseau social X, ajoutant que l’un de ses employés a été arrêté à un point de contrôle de l’armée israélienne à proximité du bâtiment.

Cet assaut à l’hôpital Nasser intervient dans un contexte de pressions internationales accrues sur Israël pour qu’il fasse preuve de retenue dans son offensive à Gaza, alors que l’Etat hébreu a annoncé sa volonté de poursuivre ses opérations militaires à Rafah, ville frontalière de l’Egypte considérée comme l’ultime refuge pour les civils palestiniens déplacés par les combats depuis plus de quatre mois.

Israël dit vouloir débusquer les combattants du Hamas se cachant à Rafah, qu’il considère comme le « dernier bastion » du groupe palestinien responsable de l’attaque du 7 octobre ayant fait 1.200 morts et lors de laquelle 250 personnes ont été enlevées. L’Etat hébreu entend ainsi parvenir à libérer des otages qu’il dit détenus dans la ville.

INQUIÉTUDE ACCRUE POUR LES HÔPITAUX

D’après le dernier bilan des autorités sanitaires palestiniennes, l’offensive lancée par Israël dans la bande de Gaza en représailles à l’attaque du Hamas a fait plus de 28.600 morts. Elles craignent aussi que les cadavres de milliers de personnes supplémentaires se trouvent sous les décombres.

Les bombardements israéliens ont ravagé l’enclave palestinienne, dévastant des quartiers entiers, dont des hôpitaux et des écoles, déplaçant la grande majorité des 2,3 millions d’habitants et provoquant une crise humanitaire.

Les attaques ayant rendu hors service la plupart des centres de santé gazaouis inquiètent particulièrement les Nations unies et les ONG, alors que l’armée israélienne est intervenue au sol dans des hôpitaux et a bombardé les zones alentours.

Israël accuse le Hamas d’utiliser régulièrement les hôpitaux et les ambulances pour ses opérations armées et d’y cacher des armes. Le groupe palestinien nie ces accusations.

Plusieurs suspects ont été arrêtés à l’hôpital Nasser, a indiqué l’armée israélienne, précisant que son opération sur les lieux se poursuivait.

Des vidéos diffusées en ligne montrent des images de chaos ponctuées de cris et de coups de feu dans des couloirs envahis de poussière et de fumée.

Le porte-parole de Tsahal a déclaré que l’un des objectifs de l’opération dans l’hôpital Nasser était de s’assurer que les patients puissent continuer d’y être soignés. Il n’y a aucune obligation d’évacuer les lieux, a ajouté Daniel Hagari.

Selon le porte-parole du ministère gazaoui de la Santé, l’hôpital n’aura plus de carburant pour fonctionner d’ici 24 heures, mettant en péril la vie des patients.

Israël a prévu la livraison de fournitures médicales et de carburant pour l’hôpital Nasser en coordination avec des organisations internationales, a dit Daniel Hagari.

Mohammad al Moghrabi, qui se réfugiait dans le bâtiment, a déclaré que certains ayant tenté de fuir mercredi ont été visés par des tirs et contraints de faire marche arrière.

« Ce matin, ils ont dit que le passage était sûr, donc on est parti, mais ce n’était pas le cas », a-t-il dit. « Ils se sont approchés de nous avec un char d’assaut, nous ont insulté, nous ont laissé là pendant des heures ».

Au cours de la nuit de mercredi à jeudi, environ 2.000 Palestiniens sont arrivés à Rafah, à quelques kilomètres de Khan Younès. Certains ont pris la direction du centre de la bande de Gaza.

Des civils ont commencé plus tôt cette semaine à quitter Rafah après des bombardements israéliens, craignant un assaut terrestre imminent.

VOIR AUSSI

REPORTAGE-Des Palestiniens quittent leur refuge à Rafah, craignant un assaut israélien

(Reportage James Mackenzie à Jérusalem, Nidal al-Mughrabi à Doha, avec Emma Farge à Genève; version française Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian, édité par Zhifan Liu)

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