Un diplomate chinois à l’ONU appelle à la création de conditions favorables à la progression du processus politique syrien
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Le représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, Geng Shuang, a appelé mardi les parties syriennes et la communauté internationale à créer des conditions favorables à la progression du processus politique en Syrie.
La fin rapide de la crise syrienne qui dure depuis 10 ans constitue l’aspiration commune de la communauté internationale et du peuple syrien. La violence permanente, le terrorisme et les souffrances du peuple soulignent la nécessité ainsi que l’urgence d’une solution politique, a déclaré M. Geng.
La Chine soutient la mise en œuvre intégrale de la résolution 2254 du Conseil de sécurité et l’avancement d’un processus politique dirigé et pris en charge par les Syriens, a-t-il affirmé au Conseil de sécurité.
L’envoyé spécial des Nations Unies, Geir Pedersen, vient d’annoncer la bonne nouvelle selon laquelle la sixième session du Comité constitutionnel sera bientôt convoquée. La Chine espère que cette session commencera comme prévu et produira des résultats positifs tout en restant indépendante et libre de toute interférence extérieure, a poursuivi M. Geng.
Cependant, le diplomate chinois a averti que le processus politique syrien ne saurait fonctionner dans le vide.
« S’il y a un sérieux manque de confiance mutuelle entre les parties, il sera difficile pour le comité constitutionnel de faire des progrès substantiels. Si des projets de changement de régime existent toujours, le travail de l’envoyé spécial Pedersen sera forcément difficile », a-t-il nuancé.
La Chine appelle les parties syriennes à coopérer activement avec l’envoyé spécial dans son travail, à s’efforcer de réduire les différences et à construire un consensus par le dialogue et la consultation. Dans le même temps, la communauté internationale devrait créer des conditions favorables au processus politique, a ajouté M. Geng.
Les forces étrangères présentes sans l’autorisation du gouvernement syrien doivent se retirer immédiatement. Les sanctions unilatérales illégales contre la Syrie doivent être levées séance tenante. Il faut renoncer sans délai à tout projet visant à imposer une solution extérieure. Le pillage économique contre la Syrie doit cesser tout de suite, a-t-il recommandé. « Ce n’est qu’en respectant pleinement la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays ainsi que le droit de son peuple à choisir indépendamment le système politique et la voie de développement qu’il y aura la possibilité et l’espoir d’un règlement politique réussi ».
Le terrorisme est la menace commune à l’humanité. La lutte contre le terrorisme peut servir de point de départ aux parties pour mener une coopération et instaurer une confiance mutuelle sur la question syrienne. Toutes les parties doivent soutenir le gouvernement syrien dans sa lutte contre les organisations terroristes inscrites sur la liste du Conseil de sécurité et éviter le deux poids, deux mesures ainsi que la manipulation politique, a dit M. Geng.
La communauté internationale a atteint un haut degré de consensus sur l’allègement des souffrances du peuple syrien. Par conséquent, aider la Syrie à améliorer les moyens de subsistance de la population et à lutter contre la pandémie peut devenir un autre domaine prioritaire de coopération entre les parties. S’opposer au gouvernement syrien ne peut justifier de punir le peuple syrien, a-t-il rappelé.
M. Geng a également estimé que le Conseil de sécurité devrait rationaliser les séances d’information actuelles sur la Syrie. Consacrer trois réunions par mois à la question syrienne mobilise trop de ressources du Conseil. La Chine est favorable à un ajustement progressif visant à combiner les séances d’information sur la situation politique et les questions humanitaires, et à accorder plus de considération aux consultations à huis clos.