L’ONU n’a pas réussi à adopter deux projets de résolution concurrents sur l’aide transfrontalière à la Syrie
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.NEW YORK (Nations Unies), 20 décembre (Xinhua) — Vendredi, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas réussi à adopter deux projets de résolution concurrents sur le mécanisme d’aide transfrontalière de l’ONU au peuple syrien, qui arrive bientôt à expiration, en raison de la division des membres du Conseil sur la durée de son nouveau mandat et le nombre de postes-frontières à utiliser.
Le premier projet mis au vote, élaboré par la Belgique, l’Allemagne et le Koweït, a obtenu 13 voix favorables et deux contre. Il n’a pas été adopté car deux membres permanents du Conseil, la Russie et la Chine, lui ont opposé leur veto.
Le second projet, préparé par la Russie, a recueilli cinq voix favorables, six contre et quatre abstentions. Il n’a pas obtenu le nombre de votes favorables requis pour être adopté.
Les deux projets concurrents présentent des différences quant à la durée de prorogation du mandat et au nombre de postes frontaliers qui devraient être utilisés.
Le texte soumis par la Belgique, l’Allemagne et Koweït demande que trois des quatre postes frontières actuellement autorisés soient reconduits pour une année supplémentaire, jusqu’au 10 janvier 2021 ; il n’autoriserait pas la reconduction du poste-frontière d’al-Ramtha, à la frontière syro-jordanienne.
Le projet demandait en outre au Secrétaire général de l’ONU de mener dans les six mois un examen indépendant des opérations humanitaires de l’ONU franchissant les frontières et les lignes de démarcation, s’interrogeant notamment sur la nécessité de reconduire l’utilisation du poste-frontière d’al-Ramtha.
En revanche, le projet russe n’autoriserait la reconduction des postes-frontières de Bab al-Salam et de Bab al-Hawa, à la frontière entre la Syrie et la Turquie, que pour une période de six mois, jusqu’au 10 juillet 2020, et exclurait la reconduction de l’utilisation du poste-frontière d’al-Ramtha et du poste-frontière d’al-Yarubiyah à la frontière syro-irakienne.
L’acheminement d’aide actuel par les postes-frontières autorisés permet de porter secours à plus de 4 millions de Syriens.
Après le vote stérile de vendredi, pour proroger le mandat du mécanisme d’aide transfrontalière, le Conseil de sécurité disposera encore d’une vingtaine de jours, jusqu’au 10 janvier, avant qu’il n’arrive à échéance.