Birmanie: Des prisonniers amnistiés de nouveau arrêtés, disent des activistes
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Si la junte militaire birmane a libéré des centaines de prisonniers politiques ces derniers jours, dont le porte-parole du parti de la dirigeante démocratiquement élue Aung San Suu Kyi, plusieurs d’entre eux ont été rapidement arrêtés de nouveau, ont rapporté la presse locale et des activistes.
La télévision publique a rapporté lundi soir que plus de 5.600 personnes arrêtées dans le cadre de la répression des manifestations contre l’armée se verraient accorder une amnistie, après que le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a déclaré que son gouvernement était engagé en faveur de la paix et de la démocratie.
Aux yeux de certains activistes, il s’agit d’une manoeuvre de l’armée pour tenter de redorer sa réputation sur le plan international après l’exclusion de la Birmanie d’un sommet de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), un fait rare.
Peu après que la presse locale a rapporté lundi soir la libération de parlementaires, journalistes et d’autres prisonniers politiques détenus à Rangoun et dans d’autres centres pénitentiaires du pays, des informations ont fait état de l’arrestation de certains d’entre eux.
Reuters n’a pas été en mesure de confirmer dans l’immédiat ces nouvelles arrestations. Aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès du porte-parole de l’administration pénitentiaire nationale et auprès du porte-parole de la junte.
L’Association d’aide aux prisonniers politiques, association caritative qui recense depuis le coup d’Etat de février dernier les meurtres et arrestations, a déclaré à Reuters mardi soir qu’environ une quarantaine de personnes avaient été de nouveau arrêtées dans la foulée de leur libération.
Plusieurs organes de presse locaux ont aussi rapporté la ré-arrestation de plusieurs personnes.
(Reportage de la rédaction de Reuters; version française Jean Terzian)