Nucléaire iranien: Les Occidentaux demandent à la Russie de ne pas mettre les discussions en péril
Les puissances occidentales ont prévenu mardi la Russie qu’elle ne devait pas empêcher la conclusion considérée comme imminente d’un accord ramenant les Etats-Unis et l’Iran dans le cadre du pacte de 2015 sur le nucléaire iranien, en marge du retour à Téhéran du négociateur en chef iranien pour consultations.
Ouvertes en avril dernier dans la capitale autrichienne Vienne, les discussions indirectes destinées à ramener les Etats-Unis et l’Iran dans le Plan d’action global commun (PAGC, ou JCPoA en anglais) sont entrées dans leur ultime phase.
Mais ces pourparlers ont été compliqués par des demandes de dernière minute de la Russie, laquelle réclame désormais de la part des Etats-Unis des garanties que les sanctions occidentales la visant pour son invasion de l’Ukraine n’auront aucun impact sur ses relations commerciales avec l’Iran.
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Reparti lundi de manière inattendue à Téhéran pour des consultations, le négociateur en chef de l’Iran, Ali Bagheri Kani, devrait revenir à Vienne mercredi, ont déclaré des représentants iranien et européen.
Deux diplomates occidentaux ont indiqué qu’une version définitive d’un projet d’accord était désormais sur la table.
Si ceux-ci ont dit ne pas pouvoir exclure des surprises de dernière minute, la dernière question majeure demeurait à leurs yeux de savoir si les requêtes de la Russie concernaient uniquement la coopération nucléaire – comme prévu par l’accord et évoqué par le négociateur russe – ou des liens plus larges avec l’Iran, ce qu’a laissé entendre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
La France a souligné mardi qu’un accord était proche. « Il est essentiel qu’il puisse être conclu tant qu’il est encore temps, notamment avant que les avancées du programme ne privent le JCPoA de ses bénéfices de non-prolifération », a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay.
Alors que les Occidentaux ont répété que le temps pressait pour parvenir à un accord, des divergences demeuraient avec l’Iran, lequel a réclamé la levée de toutes les sanctions le visant et l’assurance de la part des Etats-Unis que ceux-ci ne quitteraient pas l’accord une nouvelle fois.
L’ancien président américain Donald Trump a dénoncé le PAGC en 2018 et rétabli les sanctions contre l’Iran, qui s’est depuis lors affranchi par étapes des termes de l’accord, notamment en matière d’enrichissement de l’uranium.
(version française Jean Terzian)
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