Les taliban ne bloqueront pas l’accès à l’aéroport de Kaboul, dit Washington
Les taliban ont fait savoir aux Etats-Unis qu’ils allaient permettre aux civils d’accéder en sécurité à l’aéroport de la capitale afghane Kaboul, a annoncé mardi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, alors que nombre de ressortissants étrangers et civils afghans veulent fuir.
Jake Sullivan a indiqué aussi que Washington s’attendait à ce que les évacuations menées à l’aéroport de Kaboul se poursuivent jusqu’au 31 août, date devant sceller la fin de l’intervention militaire américaine en Afghanistan.
Il a ajouté que les Etats-Unis discutaient avec les taliban du calendrier et des modalités précises des évacuations.
A la suite de l’effondrement de l’armée et du gouvernement afghans face à l’offensive des taliban, lesquels ont pris le pouvoir dimanche à Kaboul, les Etats-Unis ont redéployé des milliers de soldats à l’aéroport de la capitale afin d’aider aux opérations d’évacuations.
« Les taliban nous ont informés qu’ils étaient préparés à fournir un passage sûr aux civils vers l’aéroport, et nous entendons leur faire respecter cet engagement », a déclaré Jake Sullivan.
« Nous pensons que cela peut durer jusqu’au 31 (août). Nous discutons avec eux (les taliban) », a-t-il poursuivi lors d’un point de presse à Washington. « Je ne veux pas négocier en public des meilleures modalités pour évacuer un maximum de personnes de la manière la plus efficace ».
Le conseiller du président Joe Biden a par ailleurs déclaré qu’il était prématuré de dire si les Etats-Unis reconnaissaient les taliban comme le pouvoir politique légitime en Afghanistan, alors que le département d’Etat américain a refusé lundi de dire s’il considérait toujours Ashraf Ghani comme le président du pays.
« Présentement, la situation est chaotique à Kaboul où une autorité gouvernante n’a pas été établie », a-t-il dit. « Au bout du compte, il appartiendra aux taliban de montrer au reste du monde qui ils sont et la manière dont ils comptent procéder. Leur passif n’est pas bon, mais il est prématuré de parler de cette question ».
(Reportage Steve Holland, Lisa Lambert, Tim Ahmann et David Brunnstrom; version française Jean Terzian)