Argentine-Elections législatives de mi-mandat à forts enjeux pour le président Milei
par Nicolás Misculin et Leila Miller
BUENOS AIRES (Reuters) -Les Argentins sont appelés aux urnes dimanche dans le cadre d’élections législatives de mi-mandat qui permettront de tester l’opinion publique face aux mesures d’austérité drastiques du président Javier Milei, qui cherche à renforcer la position de son parti pour poursuivre sa refonte économique.
Le parti du président, La libertad avanza (LLA), a besoin d’accroître considérablement le nombre de ses sièges au Congrès afin d’accroître la confiance des investisseurs dans la vision de Javier Milei et de conserver le soutien du président américain Donald Trump.
Les Etats-Unis se sont dit prêts en septembre à faire le nécessaire pour soutenir l’Argentine financièrement mais Donald Trump a prévenu qu’il ne « perdra pas son temps » avec le pays si Javier Milei perdait les élections de mi-mandat.
« N’abandonnez pas, car nous sommes à mi-chemin », a déclaré le président argentin à ses partisans lors d’un meeting de clôture de campagne dans la ville portuaire de Rosario jeudi. « Nous sommes sur la bonne voie », a-t-il ajouté.
La moitié de la Chambre basse argentine, soit 127 sièges, ainsi qu’un tiers du Sénat, soit 24 sièges, sont à pourvoir lors des élections de mi-mandat. Le mouvement d’opposition péroniste détient actuellement le plus grand nombre de siège mais sans majorité. Le parti du libertarien Javier Milei, relativement nouveau, ne compte que 37 députés et six sénateurs.
Les résultats de l’élection sont attendues à partir de 00h00 GMT.
Javier Milei a voté dans la matinée dans un bureau de vote du quartier d’Almagro de Buenos Aires, sans faire de déclaration publique.
Dans un bureau de vote de la capitale argentine, certains électeurs expriment leur souhait de renouveler leur confiance au parti du président argentin.
« Milei risque tout pour un changement profond et il a besoin de soutien parce que ce n’est pas une tâche facile après des années de populisme », dit à Reuters Cecilia Juarez, étudiante de 22 ans, en référence aux gouvernements péronistes qui ont gouverné en partie l’Argentine ces cinquante dernières années.
Silvio Caballero, professeur d’université de 54 ans, se montrait plus pessimiste.
« La croissance économique est très lente, je ne sais pas quand on sera en mesure d’être un pays de premier plan. »
La Maison blanche et les investisseurs étrangers ont salué la capacité du gouvernement à réduire significativement l’inflation mensuelle – de 12,8% avant l’investiture de Javier Milei en 2023 à 2,1% le mois dernier –, à dégager un excédent budgétaire et à mettre en œuvre des mesures de déréglementation radicales.
Cependant, la popularité du dirigeant a chuté ces derniers mois en raison de la frustration de la population face à ses coupes dans les dépenses publiques et d’un scandale de corruption impliquant sa sœur, qui est également sa directrice de cabinet.
« Les ajustements de Milei ont été réalisés avec perfidie et cruauté », a déclaré Axel Kicillof, gouverneur de la province de Buenos Aires, lors d’un meeting de clôture de campagne pour la coalition d’opposition péroniste jeudi. « Ils se réjouissent de chaque victime des coupes budgétaires. »
Selon les experts politiques, un score supérieur à 35% serait un résultat positif pour le gouvernement et lui permettrait, grâce à des alliances avec d’autres partis, de bloquer les efforts de l’opposition contre sa politique.
Javier Milei a annoncé un remaniement ministériel après les élections, qui pourrait inclure des membres du parti centriste Propuesta Republicana (PRO), un allié fréquent du gouvernement au Congrès.
De nombreux analystes anticipent à la suite des résultats une dévaluation du peso, qui, selon eux, a été surévalué afin de contenir l’inflation. Si le parti de Javier Milei obtenait des résultats inférieurs aux attentes, cela pourrait entraîner un ajustement plus marqué de la politique de change.
(Reportage Nicolás Misculin et Leila Miller, avec la contribution de Lucila Sigal ; version française Kate Entringer et Zhifan Liu)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises pose la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percé de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !

