Antonio Guterres appelle à une gouvernance efficace de l’espace extra-atmosphérique
Une gouvernance efficace de l’espace extra-atmosphérique est nécessaire pour le bénéfice de toute l’humanité, a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans une nouvelle note d’orientation publiée mercredi.
« Notre intérêt commun à préserver le domaine de l’espace extra-atmosphérique, apanage de l’humanité qui profite à toutes et tous, exige des ripostes agiles et multipartites en matière de gouvernance », écrit-il dans l’introduction de cette note intitulée « Pour l’humanité tout entière – l’avenir de la gouvernance de l’espace extra-atmosphérique ».
Au cours de ces dix dernières années, l’accès de l’humanité à l’espace et les opérations qu’elle y mène ont radicalement changé, une tendance qui, dans les décennies à venir, va vraisemblablement s’accélérer sous l’effet des facteurs qui en sont à l’origine, selon le document.
Celui-ci énumère trois indicateurs qui témoignent de « cette mutation sans précédent » : le nombre d’objets mis sur orbite; la participation du secteur privé; les engagements pris par les acteurs publics et privés de retourner dans l’espace lointain et de permettre la présence à long terme de l’humanité parmi les corps célestes.
Ce changement révolutionnaire est à la fois porteur de chances et de risques, indique la note, soulignant la nécessité de renforcer la gouvernance existante pour accélérer durablement l’innovation et les découvertes, en vue d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).
Le texte présente les recommandations du chef de l’ONU pour exploiter les potentiels de l’espace extra-atmosphérique, dont la mise au point par le Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique (COPUOS) d’un régime unifié pour la durabilité des activités spatiales.
Ce comité onusien pourrait aussi envisager d’élaborer de nouveaux cadres de gouvernance régissant différents domaines liés à la durabilité des activités spatiales, tels que la gestion du trafic spatial, le retrait des débris et les activités liées aux ressources spatiales, a suggéré M. Guterres.
Le système multilatéral est entré rapidement dans une nouvelle ère d’exploration spatiale, constate la note d’orientation.
« Il est de notre responsabilité commune de faire en sorte que le droit international de l’espace en vigueur soit pleinement mis en œuvre et qu’une gouvernance efficace soit en place pour stimuler l’innovation et atténuer les risques », conclut-elle.