Joe Biden appelle à une désescalade avec Moscou après les nouvelles sanctions américaines
Le président américain Joe Biden a appelé jeudi à s’engager une désescalade des tensions avec Moscou peu après avoir autorisé de multiples sanctions contre la Russie.
Lors d’un discours à la Maison Blanche, il est revenu sur l’entretien téléphonique qu’il a eu cette semaine avec son homologue russe Vladimir Poutine et détaillé l’approche de son administration envers les relations bilatérales.
« J’ai été clair avec le président Poutine sur le fait que nous aurions pu aller plus loin (dans les sanctions), mais j’ai choisi de ne pas le faire. J’ai choisi d’être proportionné », a notamment dit M. Biden.
Un peu plus tôt dans la journée, Washington avait en effet annoncé l’expulsion de dix diplomates russes et des sanctions contre des individus et des entités en représailles à des ingérences dans les élections et des cyberattaques attribuées à Moscou.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a convoqué dans la foulée l’ambassadeur des Etats-Unis en Russie, John Sullivan, pour lui dire que ces nouvelles sanctions américaines seraient bientôt suivies par « une série de mesures de rétorsion ».
« Les Etats-Unis ne cherchent pas à se lancer dans un cycle d’escalade et de conflit avec la Russie », a assuré Joe Biden. « Nous voulons une relation stable et prévisible ».
Le président américain a dit avoir proposé un sommet avec M. Poutine en Europe cet été pour aborder une série de dossiers bilatéraux, précisant que les deux pays étaient en train de discuter de la possibilité de cette rencontre.
Néanmoins, il a averti que « si la Russie continue d’interférer dans notre démocratie », il était « prêt à prendre des actions supplémentaires ». M. Biden a aussi réaffirmé le soutien de son pays à ses alliés et partenaires en Europe, disant avoir exhorté M. Poutine « à s’abstenir de toute action militaire » concernant l’Ukraine.
De son côté, le Kremlin a répété à maintes reprises que les allégations d’ingérence présumée de la Russie dans l’élection présidentielle américaine de 2020 ne reposaient sur aucun fondement et qu’elles étaient regrettables, les qualifiant d’un prétexte de plus pour justifier de nouvelles sanctions.
Ces dernières années, les relations entre Washington et Moscou ont été tendues. Les deux pays sont profondément divisés sur les dossiers de l’Ukraine, des droits de l’Homme et de la cybersécurité, s’accusant par ailleurs d’ingérence politique dans leurs affaires intérieures.