Etats-Unis: La Fed doit poursuivre son combat face à l’inflation, dit Powell
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Howard Schneider
WASHINGTON (Reuters) – La Réserve fédérale a encore « un long chemin à parcourir » pour ramener l’inflation à l’objectif de 2%, a déclaré mercredi le président de la banque centrale américaine.
« Nous sommes très loin de notre objectif d’inflation et restons focalisés sur le retour à l’objectif de 2% », a dit Jerome Powell devant la commission des Services financiers de la Chambre des représentants.
La mesure d’inflation préférée de la Fed, l’indice PCE, se maintient à un niveau élevé à +4,4% sur un an en avril, après avoir culminé autour de 7% l’an dernier.
Dans le texte rédigé en vue de l’audition, Jerome Powell, soulignait que même si la Fed a opté pour le statu quo lors de sa dernière réunion, « presque tous » les membres du comité s’attendent à ce que de nouvelles hausses de taux soient appropriées d’ici fin 2023.
Il a ajouté qu’il faudra du temps pour que « les effets de la restriction monétaire se fassent pleinement sentir, en particulier sur l’inflation », ce qui laisse à penser qu’il est de plus en plus difficile pour les membres de la Fed de déterminer si leurs actions jusqu’à présent sont suffisantes pour atteindre leur objectif sur les prix.
Les investisseurs anticipent largement une augmentation en juillet de l’objectif de taux des « fed funds » d’un quart de point, dans une fourchette de 5,25%-5,5%. Ils sont plus hésitants sur la suite.
POWELL DÉFEND LA REVUE DES EXIGENCES BANCAIRES
Face à des législateurs républicains hostiles à une trop grande sévérité de la Fed sur le secteur financier après la crise bancaire de mars, Jerome Powell a défendu la révision en cours des règles de réglementation et de capital exigées des banques.
« Un certain nombre de propositions sont en cours d’élaboration. Elles n’ont pas été finalisées », a-t-il dit. Toute modification des règles en matière de capital ou autres « devrait être justifiée ».
Cette audition semestrielle, qui sera suivie d’une autre jeudi au Sénat cette fois, a été dominée par les questions du camp républicain sur l’examen de la surveillance bancaire lancé par le vice-président de la Fed chargé de la supervision, Michael Barr, après la faillite de la SVB et d’autres établissements.
Jerome Powell a ajouté que tout changement « prendra du temps » et ne devrait pas avoir d’impact sur le secteur à court terme.
(Reportage Howard Schneider, avec Jason Lange, version française Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)