Des démocrates influents au secours de Joe Biden malgré les voix dissidentes
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICILe président américain Joe Biden a reçu vendredi le soutien de deux influents démocrates qui ont affirmé qu’il devait rester dans la course à la Maison Blanche, alors que d’autres membres de son parti ont estimé que le chef d’Etat, âgé de 81 ans, n’était pas en mesure d’être réélu.
« Je suis avec [Joe] Biden quelle que soit la direction qu’il prend », a déclaré le membre de la Chambre des représentants James Clyburn dans l’émission « Today » sur la chaîne NBC, au lendemain d’une conférence de presse cruciale organisée en clôture du sommet de l’Otan à Washington.
Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, qui a été pressenti comme successeur possible, a également déclaré qu’il restait fidèle à Joe Biden. « Je suis tout à fait d’accord. Il n’y a pas de décalage », a-t-il déclaré dans un extrait d’interview publié par CBS.
James Clyburn, 83 ans, est une voix respectée parmi les Afro-américains dont le soutien est essentiel à la campagne de Joe Biden pour 2024, tandis que Gavin Newsom, 56 ans, fait partie des jeunes gouverneurs considérés comme l’avenir du parti.
Cependant, le soutien n’est pas total parmi les élus démocrates au Congrès dont au moins 19 lui ont demandé de se retirer pour que le parti puisse choisir un autre candidat après sa prestation médiocre lors du débat du 27 juin contre son rival républicain.
« Il est temps d’aller de l’avant. Avec un nouveau dirigeant », a déclaré dans un communiqué le membre de la Chambre des représentants Mike Levin, qui doit faire face cette année, contrairement à d’autres soutiens du président, à une réélection difficile.
Les démocrates craignent que la faible cote de popularité de Joe Biden et les inquiétudes croissantes quant à son âge ne leur fassent perdre des sièges à la Chambre des représentants et au Sénat, ce qui les priverait de toute emprise sur le pouvoir à Washington en cas de victoire de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Les élus, donateurs et militants démocrates se demandent si Joe Biden est bien leur meilleur atout pour battre Donald Trump lors des élections du 5 novembre.
Le New York Times a rapporté que des donateurs démocrates avaient menacé de geler environ 90 millions de dollars de promesses de dons tant que Joe Biden resterait dans la course.
RESTER DANS LA COURSE
Hakeem Jeffries, chef de file des démocrates à la Chambre des représentants, a déclaré qu’il avait rencontré Joe Biden jeudi soir pour lui faire part des opinions de son groupe de 213 membres sur sa candidature. Il n’a pas précisé s’il pensait personnellement que Joe Biden devait rester dans la course.
« J’ai exprimé directement l’ensemble des idées, des perspectives sincères et des conclusions sur la voie à suivre », a écrit Hakeem Jeffries dans une lettre adressée à ses collègues.
La conférence de presse cruciale de Joe Biden organisée jeudi en clôture du sommet de l’Otan à Washington et lors de laquelle il a commis des impairs, a encore créé la polémique.
Le président a confondu les noms de son prédécesseur républicain, Donald Trump, et de la vice-présidente démocrate, Kamala Harris et quelques heures plus tôt, il avait annoncé par erreur le « président Poutine » avant d’accueillir le président ukrainien Volodimir Zelensky qui devait prononcer un discours.
Si Joe Biden a eu des propos qui ont pu sembler confus lors de la conférence de presse, il a également livré des évaluations détaillées des questions mondiales qui ont rappelé ses décennies d’expérience sur la scène internationale.
Plusieurs stratèges démocrates, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, ont affirmé que la prestation de Joe Biden ne modifierait pas de manière significative le débat au sein du parti.
Le président sortant tentera de ramener l’attention sur Donald Trump et ses déboires politiques lors d’un rassemblement en soirée à Detroit.
Selon un sondage NPR/PBS publié vendredi, Joe Biden obtenait 50% des intentions de vote contre 48% pour Donald Trump, soit une légère augmentation par rapport à sa position avant le débat du 27 juin.
Certains analystes ont cependant averti que Joe Biden perdait du terrain dans les quelques États-clés qui détermineront l’issue de l’élection.
« Si les tendances actuelles se poursuivent, Donald Trump pourrait remporter l’une des victoires présidentielles les plus décisives depuis 2008 », a écrit Doug Sosnik, stratège démocrate, dans le New York Times.
(Reportage Makini Brice, Andrea Shalal, David Morgan, Richard Cowan, Andy Sullivan, Susan Heavey, Nandita Bose et Kanishka Singh ; version française Kate Entringer)