Chili : l’armée impose un couvre-feu nocturne à Santiago
SANTIAGO (Reuters) – L’armée chilienne a décrété samedi l’imposition d’un couvre-feu nocturne à Santiago tandis que le président Sebastian Pinera a annoncé qu’il gelait la hausse du prix du titre de transport à l’origine d’un mouvement de contestation qui a plongé la capitale dans le chaos depuis vendredi.
Alors que prenait effet le couvre-feu décrété par l’armée, à partir de 22h00 samedi jusqu’à dimanche matin 07h00, des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Santiago et se sont rassemblées sur des places publiques, ont rapporté des témoins.
Un peu plus tôt, des heurts entre contestataires et forces de l’ordre avaient eu lieu, sur fond d’actes de vandalisme, de pillage et d’incendies en différents points de la capitale.
Des incidents ont aussi émaillé dans la ville portuaire de Valparaiso, où siège le Congrès, et à Concepcion, dans le sud du pays.
La décision de déployer l’armée à Santiago, où l’état d’urgence avait été déclaré samedi matin (), a provoqué un vif émoi dans un pays toujours marqué par la dictature militaire d’Augusto Pinochet entre 1973 et 1990.
Sebastian Pinera, ancien homme d’affaires, a déclaré qu’il allait annuler la hausse du prix du titre de transport qui a provoqué, dès son annonce le 6 octobre, un vaste mouvement de contestation dans le pays – l’un des plus riches d’Amérique latine mais où les inégalités sont parmi les plus importantes de la région.
Dans une allocution télévisée, le président de centre-droit a dit avoir écouté « avec humilité » la « voix de mes compatriotes » et la grogne à l’égard du coût élevé de la vie. Il a annoncé la mise en place d’un groupe de travail chargé de répondre aux inquiétudes des manifestants.
(Aislinn Laing et Gabriela Donoso; Jean Terzian pour le service français)
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