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Allemagne: La coalition de Scholz éclate, élections en vue

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par Sarah Marsh et Andreas Rinke

BERLIN (Reuters) – La coalition au pouvoir en Allemagne a éclaté mercredi, le chancelier Olaf Scholz ayant décidé de limoger son ministre des Finances, Christian Lindner, et d’ouvrir la voie à des élections anticipées après des semaines de déchirements sur les orientations économiques et budgétaires d’un gouvernement devenu largement impopulaire.

Cette crise politique en Allemagne, alors que la France est elle aussi fragilisée par sa situation politique instable, risque d’affaiblir un peu plus les Vingt-Sept au lendemain de la victoire à l’élection présidentielle américaine de Donald Trump, qui promet de nouveaux droits de douane et suscite des interrogations quant au soutien des Etats-Unis à l’Ukraine face à la Russie et à leur implication dans l’Otan.

Avec la mise à l’écart de Christian Lindner, chef de file du Parti libéral-démocrate (FDP), Olaf Scholz devrait rester à la tête d’un gouvernement minoritaire composé de son Parti social-démocrate (SPD) et des Verts, s’appuyant sur des majorités de circonstances au Parlement.

Il a annoncé qu’il solliciterait un vote de confiance le 15 janvier, ce qui pourrait déboucher sur des élections législatives anticipées d’ici fin mars.

« Nous avons besoin d’un gouvernement capable d’agir, qui a la force de prendre les décisions nécessaires pour notre pays », a dit le chancelier aux journalistes.

Il a déclaré avoir limogé Christian Lindner en raison de son obstruction sur les questions budgétaires, accusant le ministre des Finances, inflexible sur la question de la dette, de placer les intérêts de son parti avant ceux du pays.

LES CONSERVATEURS EN EMBUSCADE

Sa coalition se déchire depuis des semaines sur les moyens de relancer la première économie d’Europe, qui se dirige vers une deuxième année consécutive de récession, signe de la crise de son modèle avec la fin des approvisionnements en gaz russe bon marché et la concurrence toujours plus vive de la Chine.

Olaf Scholz a dit avoir proposé le plafonnement des factures énergétiques des entreprises et la mise en place d’un plan de soutien à l’emploi dans le secteur automobile, en difficulté. Il a aussi prôné un soutien accru à l’Ukraine face à son invasion par la Russie.

Le FDP défend pour sa part des coupes dans les dépenses, des baisses d’impôts et un assouplissement des réglementations, tout en ralentissant la transition de l’Allemagne vers une économie neutre en carbone.

S’exprimant après Olaf Scholz, Christian Lindner a dit que le chancelier avait tenté de lui tordre le bas pour enfreindre la règle constitutionnelle du frein de la dette.

« Olaf Scholz refuse d’admettre que notre pays a besoin d’un nouveau modèle économique », a-t-il déclaré aux journalistes. « Olaf Scholz a montré qu’il n’avait pas l’énergie nécessaire pour donner une nouvelle impulsion à ce pays. »

Bien qu’en désaccord sur certains sujets, le SPD et les Verts conviennent que des dépenses publiques ciblées sont nécessaires pour tenter de sortir l’Allemagne de sa torpeur économique.

Robert Habeck, ministre de l’Economie et chef de file des Verts, a regretté que les membres de la coalition n’aient pas réussi à s’entendre sur les moyens de combler les manques de financement dans le budget fédéral pour l’an prochain.

« Je veux dire en notre nom que ce soir n’est pas un bon moment. C’est assez dramatique en un jour comme celui-ci, alors que l’Allemagne doit faire preuve d’unité et de capacité d’action en Europe », a-t-il dit.

Les sondages indiquent que des élections législatives anticipées seraient désastreuses pour les trois partis de la coalition, au profit de l’opposition conservatrice CDU-CSU. La situation pourrait aussi profiter à Alternative pour l’Allemagne (AfD), farouchement hostile à l’immigration.

(Reportage Sarah Marsh, Andreas Rinke, Christian Kraemer, Riham Alkousaa, Thomas Escritt, Matthias Williams, version française Bertrand Boucey)

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