L’ONU invite les autorités du pays à rejeter la loi restreignant les ONG
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICILes experts onusiens ont appelé hier mardi 14 février 2023 les autorités d’Hararé a rejeter une loi qui va placer désormais les activités des ONG sous contrôle gouvernemental et de lourdes sanctions.
Le texte de loi déjà adopté par le parlement et qui doit être ratifié par le Chef de l’État est dénoncé par l’opposition et les organisations non gouvernementales qui y voient une démarche répressive des autorités contre d’éventuelles voix dissidentes à la faveur des prochaines élections.
En effet cette loi proscrit aux organisations de la société civile de s’immiscer dans les sujets d’ordre politique. A contrario, elle permet au gouvernement d’interfer dans les activités et la gestion des ONG. En ce sens , la loi prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à un an de prison ferme contre tous les contrevenants et la fermeture des organisations.
Les autorités onusiennes ont prévenu que cette loi » fermerait de façon effective un espace civique deja réduit » citant dans un communiqué quatre de leurs rapporteurs chargé des droits de l’homme.
Ce texte » confère des pouvoirs disproportionnés au bureau chargé d’enregistrer les ONG » ont-ils souligné, précisant par ailleurs que » son entrée en vigueur rendrait immédiatement illégales les organisations existantes ».
Les groupes de défenses des droits de l’homme avaient décrié cette texte lors de son vote au Sénat, arguant qu’il vise à criminaliser toute organisation sous le collimateur du gouvernement.
Mais pour les autorités d’Hararé, rien n’y fait, cette loi est indispensable contre le blanchiment d’argent et va apporter plus de transparence aux différents financements accordés aux ONG.
Un avis que ne partage pas les Nations Unies pour qui cette loi va » paralyser les organisations de la société civile » ont souligné les rapporteurs onusiens qui pensent néanmoins » qu’il n’est pas trop tard pour le Président de changer le cap ».