La vengeance iranienne après la mort de Soleimani serait plutôt tactique que militaire
Des hommes politiques et observateurs ainsi que des journaux en ligne de Tunisie ont commenté les éventuelles répercussions de l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, tué dans un raid aérien américain dans la capitale irakienne, Bagdad.
Dans un article intitulé « La riposte iranienne serait tactique plutôt que militaire » publié dans le journal « Assabah » (Le Matin), Nizar Makni, écrivain et analyste politique, évoque des scénarios potentiels pour une éventuelle réaction iranienne après la mort de Qassem Soleimani.
« Où et comment l’Iran réagira-t-il au meurtre de son général fort après plus de 20 ans dans ses aventures au Moyen-Orient? », s’est demandé M. Makni.
Pour lui, « tout le monde sait très bien que l’Iran ne peut pas risquer une guerre ouverte aujourd’hui avec les Etats-Unis ou Israël », du fait surtout que ce pays est assez étouffé par les sanctions américaines.
« Les Iraniens n’iront pas à fermer le détroit d’Ormuz, la principale artère qui approvisionne le Moyen-Orient en pétrole », estime l’analyste tunisien.
Il se dit persuadé que « la réponse iranienne ne sera pas plus stratégique qu’elle ne sera tactique ». L’Iran pourrait mener une série d’attaques par le biais de ses branches armées répandues au Moyen-Orient sans pour autant y avoir une relation directe, des attaques contre des installations pétrolières saoudiennes, par exemple, poursuit M. Makni.
D’après lui, l’Iran sera déterminé à frapper des intérêts américains directement sur le sol irakien ou encore à soutenir certains groupes armés.
Expert en géopolitique et directeur adjoint du bureau de Columbia Global Centers à Tunis, Youssef Cherif a fait remarquer que « de l’Iran au Liban, en passant par l’Irak et la Syrie, l’assassinat du général iranien Soleimani est une véritable onde de choc, pour ne pas dire un séisme ».
Selon lui, « Téhéran peut ne pas riposter en choisissant l’option de calmer le jeu », mais sa réaction pourrait être à travers une escalade des tensions dans la région, voire un hypothétique affrontement militaire.
L’analyste n’exclut pas le scénario selon lequel l’Iran ciblerait des intérêts américains dans la région et « cela peut se faire directement ou à travers ses proxys dont les rebelles houthis au Yémen ou les milices chiites du Hachd al-Chaabi en Irak : c’est l’hypothèse la plus probable d’autant plus qu’ils (Iraniens) peuvent aussi attaquer les intérêts américains ou européens par le biais de leurs alliés, dont leur relais libanais, le mouvement chiite du Hezbollah ».
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