La police togolaise démantèle un mouvement insurrectionnel
LOME, 3 décembre (Xinhua) — La police togolaise a présenté mardi à la presse 18 individus impliqués dans une tentative d’insurrection survenue le 23 novembre au centre du pays et à Lomé, la capitale.
Présentant les présumés terroristes, la Direction générale de la police a expliqué avoir démantelé un mouvement appelé Tigre Révolution. Les enquêtes se poursuivent et devraient permettre d’appréhender les près de 250 membres que compterait ce mouvement, a-t-elle précisé.
Il aurait été créé il y à peine un an par Madjidou Touré, alias Master Tiger, qui réside en Belgique, et avait fixé la période du 23 au 26 novembre dernier pour une insurrection nationale devant déstabiliser les institutions de la République.
Mettant leur plan à exécution le 23 novembre dernier au petit matin, des individus armés de machettes et gourdins avaient attaqué des gendarmes en poste et une patrouille de la gendarmerie à Sokodé (à 340km au nord de Lomé) et dans une banlieue nord de la capitale.
Sur les 18 personnes déjà interpellées en lien avec ces attaques, 15 l’ont été à Lomé, deux à Sokodé et le reste dans la localité de Sogankopé au Ghana, pays frontalier à l’ouest du Togo.
Les attaques les incriminant avaient fait cinq blessés parmi les forces de l’ordre et de sécurité, dont un gendarme qui a succombé à ses blessures quelques jours plus tard.
En outre, quatre fusils mitrailleurs Kalachnikov ont été volés aux forces de sécurité lors de ces agressions vite désignées par les autorités togolaises comme une tentative d’insurrection armée.
D’après la police, un membre de premier plan du mouvement aurait été mortellement blessé lors de l’attaque, avant d’être inhumé dans la clandestinité par ses proches qui ont tenté d’effacer des indices en lien avec les attaques.
Les faits surviennent dans un contexte de plus en plus tendu, à près de trois mois de l’élection présidentielle prévue entre le 19 février et le 5 mars 2020.