Le Hamas et Israël s’accusent mutuellement de repousser un accord de cessez-le-feu
DUBAÏ (Reuters) – Le Hamas palestinien et Israël se sont mutuellement accusés mercredi d’avoir fait échouer la signature d’un accord de cessez-le-feu à Gaza malgré les progrès signalés par les deux parties ces derniers jours.
Le groupe islamiste a déclaré qu’Israël avait posé de nouvelles conditions qui ont repoussé la conclusion d’un accord.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui accusé le groupe de revenir sur des termes de l’accord qui avaient déjà été validés.
« L’occupant (Israël) a posé de nouvelles conditions liées au retrait, au cessez-le-feu, aux prisonniers et au retour des déplacés, ce qui a repoussé la conclusion d’un accord », a déclaré le Hamas.
Le groupe palestinien affirme que, de son côté, il a fait preuve de flexibilité et que les négociations, sous la médiation du Qatar et de l’Égypte, avaient pris une direction sérieuse.
« L’organisation terroriste du Hamas continue de mentir, de revenir sur les accords déjà conclus et de créer des difficultés dans les négociations », a accusé Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
Israël poursuivra toutefois ses efforts pour récupérer les otages, a-t-il ajouté.
Une équipe de négociateurs israéliens est rentrée mardi soir du Qatar pour des « consultations internes » concernant un accord sur les otages après une semaine importante de discussions, a déclaré le bureau de Benjamin Netanyahu mardi.
ISRAËL MAINTIENT LA PRESSION SUR GAZA
Les forces israéliennes maintiennent leur pression sur Gaza. Selon des médecins, les frappes militaires sur l’enclave ont tué au moins 24 Palestiniens mercredi.
L’une des frappes a visé une école abritant des familles déplacées dans le quartier de Cheikh Radouane, dans la ville de Gaza, ont-ils ajouté.
L’armée israélienne a dit avoir visé un combattant du Hamas qui opérait dans la zone d’Al Fourqan, dans la ville de Gaza.
Plusieurs Palestiniens ont été tués et blessés dans la zone humanitaire de Mawassi à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Israël a affirmé qu’un autre combattant du Hamas était visé.
Les forces israéliennes continuent également d’assiéger les trois seuls hôpitaux encore à peine opérationnels, situés à l’extrémité nord de l’enclave, et entourent Beit Lahiya, Beit Hanoun et Djabalia, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.
Les Palestiniens accusent Israël de chercher à dépeupler de manière permanente le nord de Gaza pour créer une zone tampon, ce que l’Etat hébreu nie.
La guerre de Gaza, déclenchée par des attaques du Hamas dans le sud d’Israël qui ont fait 1.200 morts et donné lieu à la capture de 251 otages le 7 octobre 2023, a coûté la vie à 45.361 Palestiniens selon le bilan quotidien du ministère de la Santé de Gaza publié mercredi.
(Rédigé par Jana Choukeir et Tala Ramadan ; version française Kate Entringer)