Au Rwanda, les électeurs appelés aux urnes, Paul Kagame devrait rester au pouvoir
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Les Rwandais sont appelés lundi aux urnes pour des élections présidentielle et législatives à l’issue desquelles le président sortant, Paul Kagame, devrait prolonger son règne à la tête du pays d’Afrique centrale.
Les bureaux de vote devaient ouvrir à 07h00 (05h00 GMT) pour les quelque 9 millions d’électeurs. Des résultats partiels sont attendus dans la semaine.
Un grand nombre d’électeurs ont exprimé leur intention de voter pour Paul Kagame, 66 ans, louant la manière dont le dirigeant, au pouvoir depuis près d’un quart de siècle, a pansé les plaies du génocide de 1994 en priorisant le développement et mettant en place des services sociaux efficaces.
Paul Kagame, ancien chef des rebelles ayant pris le pouvoir après avoir mis fin au génocide, est opposé aux deux mêmes candidats que lors du précédent scrutin en 2017: Frank Habineza et Philippe Mpayimana.
Plusieurs autres candidats, dont certains des principaux détracteurs de Paul Kagame, ont été interdits de se présenter au scrutin pour des motifs variés, dont des condamnations en justice antérieures.
En 2017, Paul Kagame s’était imposé avec près de 99% des suffrages. L’élection présidentielle avait alors eu lieu après une réforme de la Constitution supprimant la limite de mandats – sans quoi Kagame n’aurait pas été autorisé à briguer une réélection cette année.
Le chef d’Etat est à la fois acclamé pour avoir transformé le Rwanda en une économie florissante et critiqué par des activistes et des pays occidentaux pour avoir muselé les médias, fait taire l’opposition et soutenir des groupes rebelles en République démocratique du Congo voisine. Le gouvernement nie ces accusations.
(Elias Biryabarema; version française Jean Terzian)