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RDC

Contentieux colonial : un activiste congolais condamné pour avoir pris un objet d’art africain dans un musée à Paris en signe de protestation contre le pillage de l’Afrique

Émery Mwazulu Diyabanza est condamné de payer une amende de 1000 € pour avoir arraché en public un objet d’art africain dans un musée parisien en signe de protestation contre le pillage des œuvres d’art africains à l’époque coloniale.

Découvrez l'interview de Brice Blondel, préfet de la Charente-Maritime

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La scène se passe en juin 2020, au musée du Quai Branly lors d’une manifestation qui a été retransmise en direct. On voit sur une vidéo l’activiste congolais Emery Mwazulu Diyabanza en train d’arracher un poteau funéraire en bois provenant du Tchad du XXème siècle de ses fixations. Avec l’aide des autres militants, il le transporte ensuite à travers le musée en criant « nous le ramenons à la maison » mais il est empêché par les gardes de sortir du musée.

La justice française qui s’était saisie de l’affaire l’a condamné pour vol qualifié. En lui infligeant une amende de 1000 €, le juge a déclaré qu’il vise à «décourager» des cas similaires. « Vous avez d’autres moyens d’attirer l’attention des politiciens et du public » sur la question du vol des biens culturels coloniaux », a indiqué le juge.

Trois autres activistes qui interpellés avec Émery Mwazulu au musée vont payer des amendes avec sursis de 250 €, 750 € et 1000 €, a rapporté l’agence de presse (AFP). Un quatrième a été simplement relâché sans poursuites.

Originaire de la RDC, Diyabanza a mené des manifestations comparables dans d’autres villes françaises et aux Pays-Bas. Il a déclaré au New York Times en septembre 2020 que « c’est le fait de devoir payer mon propre argent pour voir ce qui avait été pris par la force, cet héritage qui appartenait à mon pays d’origine, qui m’a décidé à agir »

Il décrit le Quai Branly comme un « musée contenant des objets volés ». Le poteau funéraire dont il s’est emparé aurait été un cadeau d’un médecin et explorateur français.

L’occasion est idoine de rappeler qu’un rapport commandé par le président Macron en 2018 a dénombré quelque 90000 objets africains, dont la plupart étaient des objets d’art et des objets culturels d’Afrique subsaharienne.

La semaine dernière, les députés français ont été unanimes que des objets précieux saisis à l’époque coloniale et exposés dans des musées parisiens soient restitués au Bénin et au Sénégal.

 

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