L’ONU exhorte l’Afrique à élaborer des règles de concurrence claires pour la ZLECA afin de stimuler le commerce
L’ONU a exhorté jeudi l’Afrique à élaborer des règles claires de concurrence et de protection des consommateurs pour la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) afin de stimuler les échanges.
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Selon Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), qui s’est exprimé lors d’un forum commercial à Nairobi, l’absence de lois sur la concurrence adéquates conduit à des pratiques de distorsion qui sapent le commerce transfrontalier.
« Nous devons avoir des lois claires sur la concurrence réglementant le commerce transfrontalier afin que les entreprises et le commerce puissent prospérer en Afrique », a-t-il déclaré lors d’un forum commercial sur la ZLECA, ajoutant que lorsque les grandes entreprises utilisent les lois sur la concurrence à leur avantage, les principales victimes sont les petites entreprises.
Il a également noté que les petites et moyennes entreprises jouent un rôle important sur le continent, car elles offrent l’essentiel des opportunités d’emploi.
Le chef de la CNUCED a encore révélé qu’il y avait actuellement un changement dans les chaînes de valeur mondiales, les entreprises cherchant à s’approvisionner auprès de sources locales.
« Ce phénomène a perturbé les entreprises africaines qui avaient trouvé une niche dans l’approvisionnement des chaînes de valeur mondiales », a-t-il noté.
M. Kituyi a par ailleurs estimé que le régime de libre-échange à l’échelle du continent contribuera à la reprise économique de l’Afrique pendant et après la pandémie post-COVID-19.
Il a enfin noté que l’Afrique est la région qui fait le moins de commerce avec elle-même en raison de sa forte dépendance aux marchés internationaux pour ses produits de base, précisant enfin que jusqu’à 40% des biens échangés entre les pays africains sont des produits à valeur ajoutée.