Le cessez-le-feu au Tigré est plus urgent que jamais, selon le chef des opérations de secours de l’ONU
Un cessez-le-feu au Tigré (Ethiopie) pour des raisons humanitaires est plus que jamais nécessaire pour qu’une opération d’aide massive à travers les lignes de front soit couronnée de succès, a indiqué vendredi Martin Griffiths, le responsable du Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies.
M. Griffiths a souligné l’urgence de la situation pour toutes les personnes touchées dans la région du nord de l’Éthiopie, après huit mois de combats entre les forces gouvernementales et celles loyales au Front populaire de libération du Tigré (TPLF).
« Nous ferons tout ce que nous pouvons pour aider les personnes touchées dans les régions d’Amhara et d’Afar, tout en poursuivant le travail dans d’autres régions d’Éthiopie », a-t-il déclaré.
Ajoutant que quelque 178 camions d’aide auraient atteint Mekelle, la capitale régionale du Tigré, ces derniers jours, et que 40 autres attendent d’arriver, le fonctionnaire de l’ONU a exprimé combien il a été difficile d’assurer un accès régulier à l’aide au milieu des retards aux postes de contrôle et des fouilles détaillées, ce dont il a fait l’expérience directe lors d’un vol de l’ONU vers Mekelle.
Depuis que le conflit a éclaté en novembre dernier, les besoins humanitaires ont augmenté, dans un contexte de meurtres, de pillages et de destruction de centres de santé et d’infrastructures agricoles, y compris les systèmes d’irrigation qui sont essentiels à la réussite des récoltes. Quelque 400.000 personnes risquent la famine au Tigré, ont averti à plusieurs reprises les humanitaires de l’ONU ces dernières semaines.
Malgré la complexité de la situation, M. Griffiths a maintenu que ses discussions avec le Premier ministre, Abiy Ahmed, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Paix, entre autres, avaient été « très constructives » au cours de sa visite de six jours en Éthiopie.
« Ils m’ont bien sûr dit qu’ils étaient très désireux d’aider sur la question difficile de l’acheminement de l’aide et ensuite de la protection des civils », a-t-il souligné.
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
La qualité de notre travail est reconnu par les médias séculiers. Dernièrement, le président du Journal Chrétien a accordé une longue interview à Sud Ouest, le deuxième quotidien régional français avec une diffusion totale de 219 000 exemplaires.
ENGAGEZ VOUS !
Quand les évangéliques sont attaqués, calomniés ou traités avec mépris par les médias traditionnels, un silence de notre part ne serait pas chrétien. Une telle attitude montrerait un renoncement suspect à se faire respecter et à exiger des médias mondains un tel respect.Lorsque les pasteurs et les églises évangéliques sont attaqués, le critère de la solidarité chrétienne doit jouer. Comment nous dire membres du Corps du Christ si nous restons indifférents à la persécution de certains d’entre nous, souvent réduits au silence et incapables de faire valoir leurs droits ou, tout simplement, de se faire respecter comme chrétiens ou communautés évangéliques ?
En s'appuyant sur notre plateforme de médias, l’action sur l’opinion publique est évidemment essentielle. Faire savoir est la condition de toute action, car rien n’est pire que le silence. D’où l’importance de l’action en direction des médias, des institutions et des populations.
Evidemment, ici comme ailleurs, la réticence de la part des chrétiens à agir comme des groupes de pression constitue une difficulté majeure. Mais, là encore, ne faudrait-il pas s’interroger sur notre dispersion et nos réticences à agir comme lobby, quand il s’agit de défenses des libertés et droits humains fondamentaux ?