Ethiopie : la situation au Tigré reste grave malgré une amélioration de l’accès à l’aide humanitaire
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Bien qu’une amélioration substantielle de l’accès humanitaire apparaisse dans la région du Tigré, située dans le nord de l’Ethiopie, la poursuite des combats entraîne des déplacements massifs, provoquant une situation grave, ont déclaré mercredi les Nations Unies.
Confrontées à l’hostilité croissante dans plusieurs parties du Tigré, des dizaines de milliers de personnes se sont déplacées vers les zones urbaines, a indiqué le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des affaires humanitaires (OCHA).
« Certains partenaires humanitaires sont entrés à Gijet et Samre, deux villes dans les zones sud et sud-est, où ils ont constaté que la majorité de la population avait pris la fuite », a signalé le bureau dans un communiqué. « La route Alamata-Mekelle-Adigrat-Shire reste partiellement accessible. »
On estime que 2,5 millions de personnes dans les zones rurales du Tigré – région la plus septentrionale de l’Ethiopie – n’ont pas eu accès aux services fondamentaux au cours des cinq derniers mois depuis le début du conflit. Un récent rapport d’évaluation a estimé qu’il pourrait y avoir jusqu’à 450.000 personnes déplacées dans la seule ville de Shire.
Les partenaires humanitaires sont confrontés à des défis en matière de capacité et de ressources alors qu’ils intensifient leur réponse, qui demeure encore inadéquate pour les quelque 4,5 millions de personnes qui ont besoin d’une aide vitale, selon l’ONU, citant les données de l’administration intérimaire du Tigré.
« Davantage de fonds sont cruellement nécessaires pour aider l’ensemble des personnes touchées », a déploré l’OCHA.