Côte d’Ivoire : nouvelle recomposition de la Commission électorale à sept mois de la présidentielle
Le gouvernement ivoirien a procédé à une modification de la loi portant sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI) pour la rendre « plus inclusive » à sept mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire.
Selon le communiqué d’un conseil des ministres tenu mercredi, le gouvernement a adopté une ordonnance pour des « ajustements » de la nouvelle loi sur la CEI en vue de « la rendre plus inclusive », avec l’intégration d’un autre membre au titre des partis et groupements politiques de l’opposition par l’attribution d’un siège à « un parti de l’opposition significative » au Parlement.
Avec cette nouvelle modification, la CEI recomposée en 2019 comprend désormais 16 membres contre 15 actuellement au sein de sa Commission centrale. « Ainsi, le nombre des personnalités proposées par les partis ou groupements politiques de l’opposition passe de trois à quatre » au sein de la Commission centrale de la CEI, indique le communiqué.
Toujours selon ce document, le nombre des membres de chacune des Commissions locales « passe également de sept à huit par le même procédé ».
Les Commissions locales comprennent désormais un représentant du préfet, trois du pouvoir et quatre de l’opposition.
L’opposition significative au Parlement, notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, d’Henri Konan Bédié) et ses alliés qui continuent de réclamer une « réforme en profondeur » de la CEI, n’ont pas désigné de représentants au sein de la Commission centrale et des Commissions locales de la CEI pour protester contre la mainmise du pouvoir sur l’organe en charge des élections.
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