Socaplam: les riverains des plantations de l’agro industrie aux abois 15 ans après l’accaparement de leurs terres
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Ils dénoncent à cet effet la certification attribuée à Socfin propriétaire de la Socapalm et réclament son annulation pure et simple.
C’était au cours d’une conférence de presse organisée par la Synaparcam ( La synergie nationale des paysans et riverains du Cameroun) à Douala, capitale de la région du Littoral.
L’association a révélé plusieurs griefs contre l’agro industrie notamment : l’accaparement des terres par la Socapalm depuis son rachat par Socfin. Une situation à l’origine des nombreux conflits avec les communautés locales a indiqué la Synaparcam.
Autre point de discorde avec la Socapalm, le problème des sites sacrés enfouis sous les palmiers de la société. Les communautés de Mbonja et de Souza, localités de la région du littoral ont exprimé leur désespoir devant la profanation de ‘ ‘leurs sites sacrés » et » la destruction des moyens du patrimoine culturel local ». Une situation qui » étouffe la pratique ancestrale d’adoration » a expliqué Emmanuel Elong, Président national de la Synaparcam.
L’association dénonce la situation de statu quo qui se poursuit dans les plantations de la Socapalm de Dibombari, une localité située dans la région du littoral. En dépit des descentes sur le terrain des responsables de la Socapalm en compagnie de diverses forces vives pour se rendre compte de la réalité, les promesses et les actions de rectification n’ont toujours pas été enclachées s’étonne-t-elle.
Autant d’arguments suffisant pour la Synaparcam d’exiger par le biais de son Président » l’annulation des certifications de Socfin au Cameroun ». L’association demande aussi la publication des rapports d’avancement trimestriels de Socfin pour la Round Table for Sustainable Palm Oil ( RSPO) afin que ce dernier soit mis à la disposition des communautés affectées et à la société pour vérification.
L’association sollicite par ailleurs que les preuves de la société civile qui accablent la Socapalm envoyées aux organismes de certification soient vérifiées de manière indépendante.
Que soit aussi pris en compte les rapports sur les cas de harcèlement sexuel et autres violences qui témoignent d’un climat de peur chez les riverains de la Socapalm qui souhaitent ainsi une présence militaire pour assurer la sécurité des riverains.