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Réseaux sociaux : le gouvernement camerounais veut combattre la désinformation

Deux ministres camerounais ont tenu une conférence de presse conjointe, dans le but de fustiger les mauvais comportements des citoyens sur l’espace cybernétique. Avec en ligne mire, les réseaux sociaux.
C’est le lundi 13 juillet 2020 que s’est tenue à Yaoundé, une conférence de presse conjointe organisée par le ministère de la communication (MINCOM) et celui des postes et télécommunications (MINPOSTEL). Il était question pour les deux patrons de ces départements, respectivement René Emanuel Sadi et sa consœur Minette Libom Li Likeng, de rappeler aux uns et aux autres la nécessité de contrôler l’espace cybernétique camerounais, et précisément l’imminence de le réguler.
Les deux ministres ont mis en avant les nombreuses dérives qui entachent la communication numérique au Cameroun, et particulièrement l’aire des réseaux sociaux. Ils ont rappelé la gravité de la diffusion des fake news, et le Mincom a insisté sur « la propagation vertigineuse de contre-vérités aussi manifestes qu’offensantes, visant très souvent à jeter le discrédit et l’anathème sur l’action des pouvoirs publics et sur de hautes personnalités camerounaises et étrangères ». Il a ajouté que de nombreux citoyens versent dans les commérages et dans la diffamation sur les réseaux sociaux, et que certains utilisent ces outils technologiques dans le seul but de régler des comptes personnels ou encore de s’attaquer à des personnalités publiques.
Il faut signaler que la sortie de ces deux administrateurs n’est pas innocente. Le Cameroun traverse depuis plusieurs années des troubles politiques majeurs, avec tout d’abord la « crise anglophone » qui sévit dans les parties Nord-Ouest et Sud-Ouest du pays depuis 2016 (ces deux régions réclament la sécession, ndlr), mais aussi le conflit ouvert qui s’est déclenché entre le MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, parti d’opposition) et les institutions républicaines.
Dès lors, on assiste à une flambée de surenchères, d’exagérations, de grossissements ou de minimisations, sur l’espace numérique. Les réseaux sociaux camerounais (et particulièrement Facebook) sont devenus un champ d’expression de la haine tribale, voire d’appels à la rébellion. Et c’est ainsi qu’ont émergé plusieurs « leaders d’opinion » qui se font appeler lanceurs d’alertes, et qui diffusent quotidiennement des informations qu’ils disent top secrètes et dont la sensibilité peut sérieusement altérer la stabilité de tout le pays.
Autre dérive, la fuite des documents officiels. On a constaté depuis l’avènement des technologies numériques, que des documents classés confidentiels, circulent aisément sur la place publique. D’où sortent-ils ? Qui les met en ligne ? Pourquoi n’y a-t-il pas des sanctions ? Est-ce qu’il y aurait des taupes à l’intérieur du plus haut sommet de l’État ?
Toujours est-il que depuis décembre 2010, une loi existe sur la cybercriminalité et elle condamne sévèrement les auteurs de publications mensongères, de fraudes électroniques, d’accès illicites aux systèmes d’information tiers ou encore d’actes de piraterie. C’est à ce titre que Minette Libom Li Likeng a associé son ministère à cette conférence de presse, étant donné qu’elle est la patronne des réseaux électroniques au Cameroun, de la téléphonie mais aussi… d’internet.
Enfin, le ministre Sadi a fustigé les journalistes qui s’adonnent à ces pratiques malveillantes sur internet, en leur rappelant que le gouvernement passera bientôt à la phase répressive. Il a insisté sur la déontologie journalistique et sur le recoupement des faits. Ajoutant qu’il faudra rapidement réguler le secteur de la presse en ligne mais aussi reconsidérer la carte de presse pour les journalistes qui travaillent dans cet environnement de désinformation.

Ecclésiaste Deudjui

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