Politique : L’attente du congrès du parti au pouvoir se fait lancinante
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Onze ans plus tard, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), devrait tenir son congrès. S’il y’a un ordre du jour encore inconnu, il reste que, les expectatives de cette rencontre sont nombreuses.
Le journal L’AVENIR DE Zépherin Koloko plaquait à sa une le lundi 12 Septembre 2022 « Congres du RDPC
CE SERA EN DECEMBRE PROCHAIN » Cette sortie vient conforter certaines indiscrétions vielles d’un an qui affirmait que le président national du RDPC Paul Biya, aurait demandé à ses paires de préparer le congrès. Celui-ci se peaufinerait pour les prochaines semaines, voire les prochains mois. En tout cas, militants, sympathisants et toute la classe politique attendent le congrès. Se tiendra-t-il finalement en 2022 ? Difficile de le savoir. Rappelons que, lors de la dernière visite d’Emmanuel Macron au Cameroun, le président Biya a semé le doute au sein de l’opinion sur sa participation ou non à la prochaine élection présidentielle. Ce qui laisse évidemment place à des spéculations au sein de son parti.
Un renouvellement de la classe politique s’impose
Le dernier congrès du parti, remonte à septembre 2011. C’est alors qu’une décennie plus tard, les caciques du parti souhaitent un renouvellement des organes de base. Le bureau politique qui avait prorogé le mandat de monsieur Biya, devra lui même être renouvelé.
Cependant, il convient de noter que la tenue de ce congrès, permettra de rééquilibrer le parti. L’on pourrait remplacer La quinzaine de membre titulaire du comité central décédé. On peut citer entre autre : Delphine Modjo , Janvier Mongui Sossomba, le Sultan Ibrahim Mbombo Njoya , Martin Belinga Eboutou, Simon Achidi achu , Théophile Abega ou Françoise FONING . De manière générale, le prochain congrès présente des enjeux énormes.
Les défis congrès du RDPC
Selon le site officiel du RDPC, Marafa Hamidou Yaya occupe le 115 rang sur les 200 membres titulaires du comité central. Seul bémol il est privé de liberté depuis le 16 avril 2012. Il avait été condamné par le Tribunal criminel spécial (TCS) à 25 ans de prison ferme le 22 septembre de la même année, pour coaction de détournement de 31 millions de dollars (24 milliards de francs CFA), destinés à l’acquisition d’un avion neuf pour les voyages du chef de l’État. D’autres militants du parti au pouvoir sont dans les geôles et leurs qualités au sein du parti n’a pas été remise en cause. Un paradoxe qui doit être revu pendant la grande messe du parti pour remettre les pendules à l’heure. Le mandat des membres du bureau politique et des membres du comité central prorogé prendra fin. Quand on sait l’amour des potentats du RDPC pour le pouvoir, on pourrait penser à une bataille de positionnement. C’est à croire ces derniers, perdent progressivement le sommeil.
La transition intergénérationnelle peut constituer un pan des travaux
Interrogé sur la question, Arkange, observateur politique, donne son point de vue. Il déclare alors : » De ce congrès, on attend un sursaut moral et l’achèvement des axes supplémentaires de la politique du renouveau «. Dans le même temps d’aucuns, préconisent la retraite politique du président Biya. » Le rajeunissement de la classe politique », est aussi très attendu, si l’on s’en tient au propos de Bertrand ESSOMBA, analyse politique.
C’est donc le lieu de penser que le RDPC a besoin de se réinventer, pour répondre aux besoins des populations. Pour l’heure, la réponse du président Biya sur son avenir politique pendant le séjour de Macron à Yaoundé ayant donné lieu à la théorie de la soustraction et à celle du bruit continue de faire des vagues. Toutefois, la création d’un poste de vice-président du parti pourrait être une des grandes innovations.
Thierry EDJEGUE