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MSF/Autorités camerounaises : Les raisons d’un divorce prévisible

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L’organisation humanitaire internationale Médecins Sans Frontières a annoncé en fin de semaine dernière le retrait forcé de ses équipes médicales dans le Sud-Ouest du pays où elle était présente depuis 2018.

Dans son communiqué l’organisation humanitaire renseigne que  » La capacité de MSF à fonctionner en toute liberté a été freinée par le climat tendu qui règne entre ONG et les autorités, qui l’accusent de complicité avec les groupes séparatistes dans le Sud Ouest ».

Des accusations que MSF rejette en bloc mettant en exergue le sens de sa mission à  »savoir l’aide aux personnes et communautés nécessiteuses » et qui depuis son installation dans cette partie du pays  a fondé son action qui dans  »le climat actuel ne peut continuer dans cette région » regrette l’ONG.

Aussi l’organisation humanitaire se dit  » contraindre de suspendre toutes ses activités dans toutes les structures gouvernementales dans le Sud Ouest ».

Réagissant à cette annonce, Maître  Agbor Balla Nkongho défenseur des droits de l’homme et de la cause anglophone a dans un tweet exprimé  »sa tristesse » au sujet de cette décision de l’ONG concernant le Sud Ouest en proie à une crise sécuritaire et depuis peu à une épidémie du choléra.

Côté gouvernement, aucune réaction officielle n’a fuité depuis le communiqué de l’ONG. Pour autant certains fonctionnaires au  ministère de l’administration territoriale ayant requis l’anonymat pour nos confrères de RFI, parlent « d’une fuite avant » et « d’un chantage de mauvais goût » de la part de MSF.

On se rappelle qu’en décembre dernier , les autorités du Cameroun avaient accusé l’organisation humanitaire d’avoir aidé un séparatiste dans cette zone du pays. « Une ambulance de l’ONG avait pris en charge un combattant » avaient elles déclarées.

Le communiqué du ministère de la défense indiquait « qu’un combattant séparatiste du nom de guerre « Général Moving Star » avait en sa possession « une fausse fiche d’évacuation » conçue de toute pièce avec la complicité des responsables locaux de MSF. Une preuve suffisante selon le gouvernement camerounais d’établir de « relations étroites entre l’ONG et les terroristes ».

En réaction dans son communiqué, MSF avait expliqué que son centre d’urgence avait reçu en urgence un appel au sujet d’une personne blessée et nécessitant une assistante médicale. Raison pour laquelle l’ambulance de l’ONG avait pris en charge le blessé pour la localité de Mutenguene afin de subir une opération chirurgicale. Une intervention pour laquelle, MSF avait affirmé  avoir informé les autorités sécuritaires locales.

Rappelons qu’en août dernier déjà, MSF avait annoncé son retrait de la région du Nord-ouest, autre zone anglophone du pays où ses activités y étaient suspendues depuis 2020, toujours pour les mêmes raisons.

 

 

 

 

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