L’Onu juge dépourvue de base la détention des séparatistes et celle des prisonniers du MRC dont les droits ont été bafoués
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.L’avis a été émis par le groupe de travail de l’organisation intergouvernementale lors de sa neuvième session de travail.
Cet avis porte sur les détentions arbitraires selon l’Onu des quinze militants du MRC mais aussi de Sisuku Ayuk Table leader séparatistes de l’Ambazonie et ses 9 codétenus.
Dans le cas des séparatistes anglophones poursuivis pour » apologie d’acte de terrorisme » , les violations selon le groupe de travail de l’Onu portent sur le fait que leurs arrestations soient intervenues » sans mandat d’arrêt » et leur extradition en direction du Cameroun s’est déroulée alors qu’ils jouissaient d’un statut de réfugiés.
L’Onu dénonce aussi le fait qu’ils aient été jugés par un tribunal militaire. Une violation du pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié pourtant par le Cameroun.
S’agissant des quinze militants du MRC, le groupe de travail estime que leurs arrestations et détentions » découlent de l’exercice de leur liberté d’expression et de leur droit d’association ».
Une nouvelle bien accueillie au sein du MRC, même si des inquiétudes quant à l’exécution de ses exigences subsistent. Sur sa page Facebook Joseph Emmanuel Etoga , chargé de communication du MRC a réagi en écrivant » Quand la justice internationale a tranché en faveur du Cameroun dans le conflit l’opposant au Nigeria sur la presqu’île de Bakassi, nous avons tous sauté de joie. Maintenant que la même justice a acquitté les prisonniers politiques du MRC et demande de leur payer des dommages, allons nous exécuter? » S’est-il interrogé.
En réaction à cet avis le gouvernement camerounais a précisé » que le Cameroun est un pays souverain et ceux qui violent nos lois sont jugés par les tribunaux ».
Les conclusions du Groupe de travail de l’Onu se sont faites sur la base des témoignages des détenus, les autorités de Yaoundé n’ayant pas donné suite aux sollicitations du groupe de travail onusien.