Jean-Pierre Amougou Belinga inculpé pour « complicité de torture par aide » dans l’affaire Martinez Zogo
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.
Jean-Pierre Amougou Belinga a été inculpé pour « complicité de torture par aide » et envoyé à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Martinez Zogo.
Le juge d’instruction du tribunal militaire de Yaoundé a inculpé samedi au petit matin plusieurs personnalités de premier plan du pays dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, de son vrai nom Arsène Salomon Mbani Zogo.
L’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, patron du groupe médiatique l’Anecdote, a été inculpé pour « complicité de torture avec aide ». A ce stade, il n’est plus considéré comme le commanditaire de l’assassinat de Martinez Zogo.
« Ce n’est qu’une inculpation, l’information judiciaire ne fait que commencer » et « il n’est pas inculpé pour le meurtre de Martinez Zogo », a indiqué son avocat, Me Charles Tchoungang.
Parmi les personnalités mises sous mandat de dépôt et qui seront jugés pour « filature, enlèvement, torture et assassinat », figurent le patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), le commissaire de police Léopold Eko Eko, le responsable des opérations dudit service, le lieutenant-colonel Justin Danwe, mais aussi 10 autres éléments du contre-espionnage placés sous ses ordres.
Martinez Zogo, également chef de la chaîne de radio Amplitude FM et connu pour dénoncer les pilleurs de la fortune publique, avait été enlevé le 17 janvier dernier alors qu’il rentrait visiblement chez lui. Son corps, atrocement mutilé, a été retrouvé le 22 janvier dans une bourgade située dans la périphérie de Yaoundé.
Le président camerounais Paul Biya a ordonné le 2 février une enquête administrative conjointe gendarmerie-police en vue de tirer ce crime au clair.
