Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Le Journal Chrétien

Un média d’espérance

Inscription à la newsletter

Covid-19 : Des évêques catholiques reportent le retour à l’école pour leurs maisons de formation au Cameroun

Alors que le gouvernement a confirmé le jeudi 28 mai 2020, la reprise des activités scolaires au 1er juin 2020, Mgr Kleda a informé par une correspondance les recteurs et étudiants des établissements catholiques de sa province ecclésiastique que la rentrée est reportée à une date qui leur sera communiquée ultérieurement.

Découvrez l'interview de Brice Blondel, préfet de la Charente-Maritime

FAITES UN DON POUR SOUTENIR NOTRE CHAÎNE

Les maisons de formations dans les provinces ecclésiastiques du Cameroun resteront fermées le 1er juin 2020, date fixée par le gouvernement pour que les élèves inscrits dans les classes d’examens reprennent le chemin de l’école.

C’est ce que révèle le contenu de la correspondance datée du 25 mai 2020 que l’Archevêque de Douala, Mgr Samuel Kleda a adressée aux responsables des maisons de formation de sa province ecclésiastique du fait de l’évolution de la pandémie de covid-19. « Révérends Pères Recteurs, Chers Etudiants, compte tenu de la situation grandissante de la pandémie du Coronavirus dans notre pays, et de l’obligation que nous avons de protéger la santé de tous, nous avons décidé, de concert avec les autres Evêques de la Province Ecclésiastique, de renvoyer la rentrée initialement prévue le 1 juin prochain dans nos trois Maisons de formation, à une date ultérieure qui vous sera communiquée en temps opportun », a-t-il écrit.

Par ailleurs, l’archevêque métropolitain de la ville de Douala a invité les étudiants à rester focalisés sur l’essentiel jusqu’à la communication de la date officielle de reprise des cours. « Nous vous invitons cependant, vous les étudiants, à rester dans la mouvance des révisions de vos cours et de la recherche, pour une meilleure préparation aux examens de fin d’année. Que I’Esprit de Pentecôte vous protège tous dans cette dure épreuve. Avec notre bénédiction paternelle ».

Ainsi, la décision prise par les prélats  prend en compte les diocèses de Bafoussam, Bafang, Nkongsamba, Edéa et Eséka.

Cette réticence est partagée par bon nombre de camerounais qui estiment qu’au regard de la situation grandissante de la pandémie, laisser les élèves reprendre le chemin de l’école serait une imprudence.

Vue partielle d’une salle de classe au Cameroun

Une rentrée qui fait réfléchir parents et enseignants

Ainsi à quelques jours du 1er juin 2020, le gouvernement est confronté à la résistance de parents et enseignants. Les parents estimant qu’il est vraiment trop risqué de retourner à l’école alors que la pandémie est devenue plus menaçante avec un taux de contamination qui a dépassé la barre des 5000 cas.

De leur côté, les enseignants, à travers leurs différents syndicats, pensent que les conditions ne sont pas réunies pour une reprise sans être exposés aux risques de contamination. Ils posent des conditions pour une reprise sécurisée, entre autres, l’échelonnement des classes commençant par les terminales, la distribution gratuite des masques et gels hydro-alcooliques pour tous les élèves et enseignants, la limite à 24 du nombre d’élèves par salles de classe, la désinfection régulière des établissements scolaires, etc.

C’est le même son de cloche du côté du Bloc pour la reconstruction et l’indépendance économique du Cameroun(BRIC), un parti de l’opposition qui, à travers un communiqué officiel publié le 22 mai 2020, a invité le gouvernement de Dion Nguté, Premier ministre chef du gouvernement à un report sans condition de cette rentrée scolaire à une date ultérieure.

Cependant, lors de son conseil de cabinet tenu à Yaoundé, le 28 mai 2020, le gouvernement, a maintenu le retour des cours en présentiel au 1er juin 2020 comme initialement prévu.

Des sources concordantes rapportent que face aux inquiétudes de parents de laisser leurs progénitures retourner à l’école, des dispositions sont prises afin qu’aucune contamination ne soit enregistrée dans ces lieux. «Désherbage, désinfection des salles de classe, installation des dispositifs de lavage des mains, réaménagement des espaces de cours pour respecter la distanciation physique. Et ce n’est pas tout. Ailleurs, notamment dans les établissements à effectifs pléthoriques, un apprentissage à mi-temps a été mis en place afin que la distanciation physique des enfants soit respectée. Sans oublier que dans certaines structures, des marques ont été portées sur les table-bancs pour indiquer aux élèves où s’installer, les récréations et les cours d’éducation physiques ont aussi été suspendues. Les mesures barrières doivent être respectées et les chefs d’établissements semblent y tenir», a rapporté dans ses colonnes, le quotidien gouvernemental Cameroon tribune en kiosque le jeudi 28 mai 2020.

En rappel, l’Etat avait suspendu les cours le 17 mars 2020 dans le cadre des mesures restrictives visant à limiter la propagation du Covid-19. A ce jour,  le Cameroun a déjà franchi la barre de 5000 cas positifs et un cumul d’environ 200 morts.

Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !

Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.
Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.

ENGAGEZ VOUS !

Vous pouvez soutenir notre action :
- en faisant un don ponctuel ou régulier.
- en rejoignant notre équipe comme analyste, expert, professionnel de l'audiovisuel, défenseur des droits de l'homme, journaliste, théologien, etc.
- en priant pour nous.
- en nous contactant par email à l'adresse [email protected] ou par téléphone au par téléphone au +33 769138397

Les commentaires sont fermés.