Cameroun : les gendarmes qui ont tourné et diffusé la vidéo des jeunes femmes et hommes nus à Douala, aux arrêts
Selon des sources locales concordantes, les gendarmes auteurs de cette vidéo ont été reconnus coupables d’actes de rançonnement, de chantage, d’atteinte grave à la vie privée, et de cybercriminalité.
Après les instructions judiciaires bouclées le mercredi 07 juillet 2021, les gendarmes impliqués dans ce drame pornographique ont été reconnus coupables de violations graves. « Les gendarmes arrêtés sont actuellement à la légion de gendarmerie du Littoral, et seront bientôt transférés au siège de la Sécurité militaire, antenne Littoral », apprend-on des sources locales concordantes.
Ces sources rapportent que les agents des forces de maintien de l’ordre (FMO) ont fait irruption dans un domicile privé au quartier Bonamoussadi à Douala et séquestré les jeunes gens, les obligeant à se déshabiller, les filmant tout nu, et posté ensuite la vidéo sur les réseaux sociaux.
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Par ailleurs, « les otages n’auraient été libérés par les gendarmes, qu’après versement de fortes sommes d’argent : 100 000 francs CFA pour chaque femme, et 300 000 francs CFA pour chaque homme », a-t-on appris.
Selon les gendarmes, il était question de mettre la main sur un groupe de jeunes gens, hommes et femmes, ayant pris rendez-vous en ces lieux pour une séance de partouzes.
Allégations rejetées du côté des victimes qui accusent plutôt les gendarmes au zèle excessif et à la moralité plus que douteuse, d’être venus perturber une fête d’anniversaire dans une résidence privée à Bonamoussadi.
Ce feuilleton vient relancer le débat sur les droits et les libertés individuelles dans le pays, qui a poussé la Commission des droits de l’homme (CDHC) a condamné fermement ces violations dans un communiqué publié le 07 juillet 2021.
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