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Cameroun : le port de l’écusson au cœur des dissensions entre le collège catholique Mazenod de Ngaoundéré et la religion musulmane

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Mahmoud Ali, l’imam de la Grande mosquée de Ngaoundéré demande à tous les musulmans dont les enfants sont scolarisés au collège de Mazenod de boycotter cette institution. Le motif avancé par le religieux est que les responsables de ce collège obligent les élèves musulmans à arborer l’écusson avec les emblèmes du collège qui comportent une croix.

« Il nous a été donné de constater, pour le déplorer, la décision prise par le collège Mazenod, rendant obligatoire le port du signe de la croix sur leur uniforme. Or porter la Croix va à l’encontre de notre religion, l’islam. Cela s’apparente à une méthode subtile d’évangélisation savamment orchestrée allant de la maternelle jusqu’au secondaire dans leurs établissements confessionnels », a écrit l’imam dans le communiqué du 8 septembre 2021, lu dans toutes les mosquées de la localité.

Informés de la situation, les responsables des enseignements secondaires à Ngaoundéré, ont entré en contact avec le principal du collège de Mazenod, le père André Bayaola. Ce dernier s’en tient au règlement intérieur. « L’écusson fait partie de la tenue scolaire. Il comporte les emblèmes du collège de Mazenod. Notre position est que nous n’acceptons que les élèves qui respectent le règlement intérieur du collège », a-t-il tranché avant d’ajouter : « L’écusson avec les emblèmes du collège existe depuis la création de cet établissement d’enseignement privé catholique ».

Difficiles négociations

Queques jours après la rentrée scolaire et au regard des dissensions persistantes, les autorités administratives de la région de l’Adamaoua, dans le Grand Nord du Cameroun en majorité musulmane, ont convoqué l’imam Mahmoud Ali à la préfecture de Ngaoundéré pour essayer de le dissuader de sa prise de position. Mais ses partisans ont pris d’assaut les lieux. L’affaire devient donc nationale et le ministre camerounais de l’administration territoriale Paul Atanga Nji se rend sur place pour trouver un compromis.

Ainsi du 12 au 14 septembre 2021, des négociations vont se tenir entre les responsables du Collège de Mazenod conduits par Mgr Emmanuel Abbo, évêque de Ngaoundéré d’une part, et d’autre part, les responsables de la communauté musulmane avec le lamido (chef traditionnel) de Ngaoundéré, Mahamadou Hayatou Issa, et l’imam Mahmoud Ali.

Au regard des déclarations divergentes, l’on peut penser que ces pourparlers ont accouché d’une souris. Car si le ministre camerounais de l’administration territoriale Paul Atanga Nji affirme que l’écusson n’est plus obligatoire pour les élèves musulmans, Mgr Emmanuel Abbo, évêque de Ngaoundéré estime que « l’écusson fait partie de l’âme du Collège de Mazenod » et « tout parent qui décide d’y envoyer son enfant doit respecter cette identité et cette spécificité ».

 

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