Cameroun : la CDHCD déplore des multiples violations des droits fondamentaux des enfants, surtout dans les zones de conflit
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.À l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, la Commission nationale des droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) plaide pour une meilleure protection des enfants, surtout ceux vivant dans les zones en conflit.
Dans une déclaration publiée à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance qui se commémore le 20 novembre de chaque année, la CDHC « condamne avec la dernière énergie tout acte qui vise à porter atteinte aux droits fondamentaux des enfants et réitère ses appels aux autorités, afin que les auteurs de tels actes soient activement recherchés, interpellés et traduits en justice ».
Elle se dit préoccupée par le fait que de nombreux enfants soient exposés à la violence au Cameroun. D’après elle « un million d’enfants camerounais » ont besoin d’être protégés de la violence et « qu’au moins 150 000 » mineurs ont été déplacés dans le pays à cause des conflits. Sans oublier que « 3 millions de jeunes filles sont sous-scolarisées et déscolarisés principalement dans les trois régions septentrionales », et que « 90% des violences sexuelles exercées sur les enfants des deux sexes et en bas âge sont commises dans le cercle familial », a-t-elle déploré.
C’est pourquoi dans cette déclaration, la CDHC a rappelé que le Cameroun a ratifié de nombreux instruments de protection des droits des mineurs, notamment la Convention des Nations unies relatives aux droits des enfants (CDE). Malheureusement, elle déplore les multiples violations de ces droits à travers, les massacres, enlèvements, mutilations, mariages précoces et forcés, violences sexuelles, etc.
Toutefois, le président James Mouangue Kobila et sa Commission reconnaissent les efforts du gouvernement visant à assurer « une croissance et un développement de qualité » aux enfants. Mais recommande au gouvernement de sécuriser les écoles dans les zones en proie aux violences. Aussi une occasion, pour elle, de lancer un appel aux groupes armés, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, à déposer les armes et à cesser les attaques contre les écoles et leur utilisation comme « repaires ».