Cameroun : désormais, les élèves tombées enceintes ne seront plus exclues dans les établissements scolaires
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.C’est une décision prise par la ministre de l’Enseignement secondaire(Minesec), Pauline Nalova Lyonga Egbe.
Dans une note circulaire signée le 22 avril 2022 et portée à l’attention de délégués régionaux, délégués départementaux, secrétaires à l’Education et aux chefs d’établissements scolaires, Mme le ministre des Enseignements secondaires Pauline Nalova Lyonga fustige la gestion des filles élèves qui tombent enceintes en pleine année scolaire.
« Mon attention a été attirée par le mode de gestion des cas de grossesse d’élèves tombées enceintes par les responsables de l’administration scolaire. Les élèves tombées enceintes sont, à l’observance systématiquement exclues des établissements tant publics que privés. », a-t-elle indiqué.
Selon le membre du gouvernement, cette mesure vise à éviter les discriminations envers les jeunes élèves futures mères, et réduire la déperdition scolaire.
« Cette pratique qui accentue les déperditions scolaires chez les élèves-filles, porte en faux aux orientations du gouvernement en matière du maintien scolaire de tous les élèves sans discrimination, la prise en compte de l’approche genre, ainsi que la lutte contre l’exclusion des couches sociales vulnérables », explique-t-elle dans cette note.
Ainsi, elle recommande de laisser l’élève-fille enceinte poursuivre les activités scolaires jusqu’à la 26ème semaine de grossesse. Cette échéance est considérée comme la période de prise en compte du congé de maternité. «Autoriser l’élève à reprendre les cours après accouchement, et dans la mesure où les conditions de santé, de travail, d’âge, de discipline sont remplies; appliquer les mêmes mesures à l’encontre de l’élève auteur de la grossesse; mobiliser tant que faire se peut, les ressources humaines à votre disposition, en vue de l’accompagnement psychosocial et psychologique de l’élève concernée et prendre les mesures disciplinaires en vigueur à l’encontre de l’enseignant et autres personnels d’encadrement reconnus auteurs de la grossesse de l’élève», instruit Mme le ministre des Enseignements secondaires.