Burkina Faso : Roch Marc Christian Kaboré veut moderniser le secteur de l’agriculture
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.OUAGADOUGOU, 30 novembre (Xinhua) — Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, qui a présidé vendredi soir à Bobo-Dioulasso (Ouest) la cérémonie de remise de 400 tracteurs aux producteurs agricoles, a insisté sur la nécessité de moderniser le secteur agricole.
« Nous ne pouvons pas continuer à penser que notre pays va se développer et prospérer simplement à partir de la houe ou de la daba (…) Nous devons passer d’une économie agricole de subsistance à une économie agricole tournée vers le marché », a notamment déclaré M. Kaboré dans un communiqué publié par la présidence.
Le président burkinabè a rappelé que l’étape la plus importante est la construction d’une usine de montage de tracteurs à Bobo-Dioulasso, pour renforcer le processus de mécanisation agricole, et se donner les moyens de rendre systématique la mise à disposition de tracteurs aux producteurs du monde rural.
Pays sahélien d’Afrique de l’ouest, plus de 80% de la population active du Burkina Faso évolue dans le secteur de l’agriculture, qui demeure néanmoins, tributaire des aléas climatiques. Chaque année plusieurs milliers de personnes sont menacées par la faim dans certaines régions du pays.
Pour la campagne agricole de saison humide 2019-2020, la production céréalière prévisionnelle est estimée à 5.029.321 tonnes, soit une légère baisse de 2,92% par rapport aux résultats de la campagne agricole écoulée et une hausse de 11,91% comparativement à la moyenne des cinq dernières années, selon les chiffres du Comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA).
Cependant, au plan national on note un excédent brut de 204.626 tonnes. En prenant en compte les prévisions d’importations et d’exportations, l’excédent net s’établit à 888.273 tonnes.
Le nombre de personnes ayant besoin d’une assistance immédiate s’établit à 1.219.000 en période courante et à 1.786.600 en période projetée si rien n’est fait, selon le ministère en charge de l’Agriculture.