Burkina Faso: Le chef des putschistes, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a prêté serment comme président
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICIPaul-Henri Sandaogo Damiba, auteur du coup d’État militaire contre le président Roch Marc Christian Kaboré et leader du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration du Burkina Faso (MPSR), a été déclaré président du Burkina Faso par le Conseil constitutionnel. Il a prêté serment mercredi en tant que nouveau président du « pays des hommes intègres ».
Le chef des militaires qui ont pris le pouvoir le mois dernier au Burkina Faso à la faveur d’un coup d’Etat, Paul-Henri Damiba, a prêté serment mercredi en tant que président et a promis de lutter contre l’insécurité qui a précipité la chute de son prédécesseur.
Lieutenant-colonel dans l’armée, Paul-Henri Damiba était à la tête des militaires qui ont renversé le président Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier, en lui reprochant de ne pas avoir su combattre efficacement les groupes djihadistes dont les attaques ont fait des milliers de morts et plus d’un million de déplacés ces dernières années.
« Pour véritablement et définitivement prendre le dessus sur l’ennemi, il faudra (…) se révolter et se convaincre qu’en tant que nation, nous avons plus que ce qu’il faut pour gagner cette guerre », a déclaré Paul-Henri Damiba, vêtu d’un uniforme et coiffé d’un béret rouge, pendant son discours d’investiture, précédé d’une minute de silence à la mémoire des « victimes du terrorisme ».
« Pour y arriver, il nous faut prendre collectivement conscience des efforts et des sacrifices à consentir », a-t-il ajouté, disant vouloir redonner aux Burkinabés « des raisons d’espérer » et aux déplacés, en particulier, « le droit de rêver ».
« Nous pouvons y arriver et nous allons y arriver », a affirmé le nouveau président.
Paul-Henri Damiba a promis une réorganisation des forces de sécurité pour améliorer la coordination entre les services de renseignement et les unités déployées sur le terrain.
Tout en se défendant de mener un projet « révolutionnaire », comme celui de Thomas Sankara, figure tutélaire du Burkina Faso, assassiné en 1987, l’officier a aussi promis de lutter contre la corruption et de dépolitiser « progressivement » l’administration publique.
Le chef de la junte n’a pas précisé la durée de la période de transition avant la tenue d’élections mais il a de nouveau promis de travailler avec les partenaires internationaux du Burkina Faso pendant cette période, comme il en a pris l’engagement auprès de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), évitant ainsi à son pays des sanctions comme celles qui ont été imposées au Mali voisin.
(Reportage d’Anne Mimault, rédigé par Tangi Salaün)