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USA: Harris, lors d’un premier meeting, promet la compassion face au chaos Trump

par Jarrett Renshaw et Jason Lange

MILWAUKEE, Wisconsin (Reuters) – La vice-présidente américaine Kamala Harris a attaqué mardi Donald Trump lors de son premier meeting comme candidate pour l’élection présidentielle de novembre, deux jours après la fin de la campagne de réélection de Joe Biden, alors qu’un sondage Reuters/Ipsos la crédite d’une légère avance face à l’ancien président républicain dans les intentions de vote.

Au cours d’un discours de 17 minutes devant des milliers de partisans réunis dans un lycée en périphérie de Milwaukee, dans le Wisconsin, un Etat considéré comme décisif pour le scrutin, Kamala Harris a mis en relief son passé de procureure pour s’en prendre à ce qui est considéré comme l’une des vulnérabilités de Donald Trump – ses poursuites et condamnation en justice.

L’ancienne sénatrice a également énuméré une liste de priorités libérales, promettant en cas de victoire d’élargir l’accès à l’avortement, de faciliter l’adhésion des travailleurs à des syndicats et de lutter contre la violence par armes à feu – marquant un contraste net avec Donald Trump, formellement investi la semaine dernière, à Milwaukee, comme candidat du Parti républicain.

« Donald Trump veut ramener notre pays en arrière », a-t-elle dit devant une foule en liesse. « Voulons-nous vivre dans un pays de liberté, de compassion et de règle de droit, ou dans un pays de chaos, peur et haine ? », a-t-elle poursuivi.

Le ton et l’ambiance de ce premier déplacement de campagne de Kamala Harris ont contrasté avec les meetings de Joe Biden, alimentant chez les démocrates l’espoir que la vice-présidente puisse raviver une campagne chancelante depuis, notamment, la prestation jugée désastreuse de Biden lors du débat face à Donald Trump le 27 juin qui a alimenté les inquiétudes sur l’état de santé du président américain.

« Dans cette campagne, je vous promets que je vais opposer avec fierté mon bilan au sien », a dit à propos de Donald Trump celle qui dispose d’à peine plus de trois mois pour faire campagne après que Joe Biden a annoncé se retirer de la course électorale et soutenir la candidature de sa vice-présidente.

TROIS MOIS POUR CONVAINCRE

Kamala Harris a souligné son engagement à l’accès à l’avortement, une question devenue une épine dans le pied des républicains depuis que la Cour suprême américaine – où siègent trois juges conservateurs nommés par Donald Trump – a abrogé le droit à l’IVG au niveau national en 2022.

Une enquête d’opinion Reuters/Ipsos réalisée mardi et mercredi montre que Kamala Harris devance Donald Trump auprès des Américains inscrits sur les listes électorales, avec 44% des intentions de vote contre 42%.

Des sondages effectués la semaine dernière, avant le retrait de Joe Biden, dans l’hypothèse d’un duel électoral Harris-Trump en novembre donnaient ces deux derniers au coude-à-coude à 44%. Début juillet, Donald Trump était crédité d’un point de pourcentage d’avance sur Kamala Harris.

S’il s’agit dans tous les cas d’écarts s’inscrivant dans la marge d’erreur de trois points de pourcentage, ces enquêtes d’opinion pourraient signaler une bascule à la marge vers le camp démocrate, laissant à penser que le remplacement de Joe Biden par Kamala Harris a atténué la dynamique positive sur laquelle surfait Donald Trump depuis le débat du 27 juin et la convention nationale du Parti républicain la semaine dernière.

Dans la foulée de l’annonce du retrait de la candidature de Joe Biden, 81 ans, après plusieurs semaines de pression en ce sens émanant d’élus démocrates du Congrès qui ne croyaient plus en les chances du président d’être réélu, Kamala Harris, 59 ans, s’est imposée comme l’unique alternative du Parti démocrate pour affronter Donald Trump, 78 ans.

LES CHEFS DÉMOCRATES AU CONGRÈS APPORTENT LEUR SOUTIEN À HARRIS

La candidature de Kamala Harris a obtenu dès lundi soir, selon son équipe de campagne, l’appui de suffisamment de délégués démocrates pour garantir son investiture en tant que numéro un sur le « ticket » présidentiel.

Par ailleurs, les cadres du Parti démocrate ont apporté leur soutien à la vice-présidente, parmi lesquels le chef de file de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, et le chef de file de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, lors d’une conférence de presse commune mardi.

Le président du Comité national du Parti démocrate (DNC) a fait savoir que le parti voulait avoir formellement désigné son candidat et son colistier pour l’élection présidentielle d’ici au 7 août.

D’après un décompte officieux réalisé par l’agence Associated Press, Kamala Harris a reçu le soutien de plus de 2.500 délégués démocrates, la majorité requise pour devenir la candidate du parti étant de 1.976 voix.

Si les délégués ont toujours la possibilité de changer d’avis avant le vote formel, aucun autre représentant démocrate n’a reçu le soutien de l’un d’entre eux. Seuls 54 délégués ont dit n’avoir pas encore pris leur décision, selon AP.

A peine plus de trois mois avant le scrutin présidentiel, le changement de candidat chez les démocrates relance une campagne électorale durant laquelle de nombreux Américains ont exprimé leur scepticisme à propos des deux options qui leur étaient présentées jusqu’alors – Joe Biden et Donald Trump.

« PAS TRÈS DIFFICILE » À BATTRE

De même que le Michigan et la Pennsylvanie, le Wisconsin est l’un des Etats de la « Rust Belt » (ceinture de rouille) considéré comme indispensable aux démocrates pour pouvoir remporter l’élection présidentielle de novembre.

« Il y a des indépendants et des jeunes qui n’aimaient pas leurs options, et Harris a une chance de les convaincre », a commenté Paul Kendrick, directeur général de Rust Belt Rising, un groupe démocrate.

Depuis sa prestation jugée désastreuse lors du débat du 27 juin, Joe Biden perdait du terrain face à Donald Trump dans les intentions de vote, particulièrement dans les Etats dits « bascule » – à même de faire pencher le scrutin vers un camp ou l’autre -, comme le Wisconsin, l’Arizona et le Nevada.

Donald Trump et ses alliés républicains, qui avaient déjà intensifié leurs attaques contre Kamala Harris ces dernières semaines dans l’hypothèse de sa candidature en remplacement de Joe Biden, s’évertuent à associer la vice-présidente aux mesures les plus impopulaires de la présidence Biden – dont la politique à la frontière sud des Etats-Unis ayant selon eux permis une « invasion » de migrants clandestins venus d’Amérique centrale.

Au cours mardi d’une conférence de presse téléphonique avec des journalistes, Donald Trump a de nouveau dit être confiant dans sa capacité à battre Kamala Harris, notant que cette dernière n’avait même pas réussi à franchir la première étape des primaires démocrates en 2020.

« Si elle fait campagne comme elle l’avait fait, j’imagine qu’elle ne sera pas très difficile » à battre, a dit le candidat républicain.

Plus tôt dans la journée, un porte-parole de la campagne Trump a reproché à Kamala Harris un « bilan lamentable » et une « incompétence absolue ». « Ses politiques sont celles de Biden, et vice-versa », a ajouté Steven Cheung.

Joe Biden, confiné dans sa résidence du Delaware après avoir été testé positif au COVID-19 la semaine dernière, devait revenir dans la journée à la Maison blanche puis prononcer mercredi soir, depuis le Bureau ovale, une allocution à la nation pour expliquer le retrait de sa candidature.

(Jarrett Renshaw, Nandita Bose et Jason Lange, avec Doina Chiacu, Stephanie Kelly, Bianca Flowers, Susan Heavey et Daniel Trotta; version française Jean Terzian)

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