USA 2024: Les candidats à l’élection présidentielle américaine
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.(Bien lire « Parti libertarien » dans cette dépêche datée du 31 octobre)
par Susan Heavey et Costas Pitas
WASHINGTON (Reuters) – L’élection présidentielle américaine du 5 novembre oppose la vice-présidente Kamala Harris, candidate du Parti démocrate après que le président Joe Biden a mis fin à sa campagne de réélection, à l’ancien président républicain Donald Trump, tandis que des candidats de partis tiers et indépendants sont aussi en lice.
KAMALA HARRIS (Parti démocrate)
La vice-présidente, âgée de 60 ans, a été désignée candidate du Parti démocrate après le retrait de Joe Biden, poussé en ce sens par des élus démocrates de haut rang préoccupés par la capacité de l’actuel locataire de la Maison blanche, 81 ans, à remporter le scrutin et à gouverner quatre ans de plus.
Cela a permis aux démocrates de mettre en avant une vision de l’Amérique renouvelée, pour marquer un contraste avec le programme de Donald Trump et tenter de relancer l’enthousiasme des jeunes électeurs, des personnes de couleur et des femmes.
Ancienne sénatrice et ancienne procureure générale de Californie, Kamala Harris est devenue la première femme et première personne de couleur à occuper le poste de vice-présidente après que Joe Biden l’a choisie en 2020 comme sa colistière.
En cas de victoire, elle deviendra la première femme présidente des Etats-Unis, en 248 années d’histoire. Elle a choisi comme colistier Tim Walz, le gouverneur du Minnesota.
D’après les enquêtes d’opinion, Kamala Harris est au coude-à-coude avec Donald Trump dans les intentions de vote à l’échelle nationale. Un sondage Reuters/Ipsos réalisé fin octobre lui attribuait une avance marginale.
La vice-présidente démocrate a fait des droits reproductifs et des libertés personnelles un cri de ralliement, soutenant une loi destinée à codifier l’accès à l’avortement sans risque.
S’agissant de l’économie – la principale préoccupation des Américains selon les enquêtes d’opinion -, elle prévoit des baisses d’impôt pour une grande partie de la population, de réguler les prix des produits alimentaires, de favoriser l’achat de biens immobiliers abordables ou encore de renforcer la production manufacturière dans le pays.
Kamala Harris propose également de relever le taux d’imposition des entreprises, de 21% à 28%, et de supprimer la taxation des pourboires.
Elle a promis de renforcer les contrôles frontaliers face à l’immigration clandestine et à la contrebande de fentanyl. En matière de climat et d’énergie, elle s’inscrit dans la lignée des positions de Joe Biden, qui a érigé comme priorité la lutte contre le dérèglement climatique.
Elle s’est attaquée à des affaires antitrust et de protection des données des utilisateurs des géants technologiques, mais elle n’est pas considérée comme hostile au secteur et a par ailleurs cherché à rassurer les donateurs sur le fait qu’elle soutenait le capitalisme.
Pour la politique étrangère, il est attendu que Kamala Harris ne s’éloigne pas des grandes lignes politiques de Joe Biden s’agissant de l’Ukraine, de la Chine et de l’Iran.
Elle a demandé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de conclure un cessez-le-feu pour la bande de Gaza, tout en réaffirmant le soutien militaire de Washington à Israël et en adoptant une ligne dure face au Hamas, déclarant que le mouvement palestinien devait être « éliminé ».
Au cours de la campagne, Kamala Harris a reçu le soutien de syndicats majeurs, dont celui des ouvriers de l’automobile et de la fédération enseignante.
D’anciens représentants de l’armée, des dirigeants d’entreprises et d’anciens élus républicains de haut rang ont apporté leur soutien à la vice-présidente démocrate.
DONALD TRUMP (Parti républicain)
Favori annoncé des primaires républicaines, Donald Trump, 78 ans, s’est très vite assuré d’être le candidat du parti pour le scrutin de novembre, sa troisième campagne présidentielle après 2016 et 2020.
L’ancien président continue de répéter sans preuve que les démocrates lui ont « volé » l’élection de 2020 et dénonce comme une « chasse aux sorcières » aux motivations politiques les différentes procédures judiciaires le visant, dont une inculpation pour ses tentatives de faire inverser sa défaite électorale face à Joe Biden.
Donald Trump a promis des « représailles » contre ceux qu’il perçoit comme ses ennemis, tout en effectuant des commentaires inquiétants à propos d’une menace « de l’intérieur » aux Etats-Unis et envisageant de déployer l’armée sur le territoire américain.
Premier président de l’histoire du pays à avoir été condamné au pénal, en mai dernier à New York, il fut aussi le premier locataire de la Maison blanche à être visé par deux procédures de destitution (« impeachment »). Il nie toute inconduite.
Donald Trump, qui a choisi comme colistier JD Vance, sénateur de l’Ohio, a refusé de s’engager à accepter les résultats de l’élection présidentielle 2024 et n’a pas exclu une possible violence politique. Ses alliés républicains et lui ont posé les bases pour contester en justice une potentielle défaite électorale.
L’ancien président a promis de gracier ses partisans condamnés en justice et emprisonnés pour l’assaut sanglant contre le Capitole de Washington le 6 janvier 2021. Il a menacé en parallèle, s’il revient à la Maison blanche, de poursuivre en justice des représentants électoraux, des donateurs et d’autres.
Il veut par ailleurs remplacer les fonctionnaires fédéraux par des loyalistes.
Depuis le retrait de Joe Biden, il est le plus âgé des candidats. Il deviendrait en cas de victoire le deuxième président américain le plus âgé de l’histoire.
S’agissant de la politique étrangère, Donald Trump a promis de revoir fondamentalement le rôle des Etats-Unis dans l’Otan et de mettre fin rapidement à la guerre en Ukraine avec de potentielles négociations de paix qui nécessiteraient que Kyiv cède des territoires à la Russie.
Il répète que le Hamas palestinien doit être « écrasé » et promet d’adopter une position plus dure à l’égard de l’Iran, sans avoir donné de détails ou effectué de propositions politiques spécifiques.
Comme par le passé, il a fait de l’immigration un thème majeur, promettant des déportations de masse, notamment des immigrés haïtiens présents à Springfield dans l’Ohio qui bénéficient d’un statut légal de protection temporaire. Il entend mettre fin au droit du sol et interdire de visa les ressortissants de certains pays.
Donald Trump s’attribue les mérites de la décision de la Cour suprême des Etats-Unis, dont il a nommé trois juges durant son mandat de 2017 à 2021, de supprimer en 2022 la garantie fédérale de protection du droit à l’avortement. Il estime que les lois en matière d’IVG doivent être décidées au niveau des Etats américains, tout en disant ne pas être favorable à l’interdiction de la pilule contraceptive.
En matière d’économie, le candidat républicain prévoit d’imposer des droits de douane élevés sur un éventail de produits importés, ciblant particulièrement certaines compagnies et certains pays. Il promet de lever la taxation des heures supplémentaires et des pourboires, ainsi que de baisser le taux d’imposition des entreprises.
Donald Trump promet par ailleurs de défaire l’essentiel des mesures environnementales décidées par Joe Biden.
Il a recruté l’ancien démocrate Robert F. Kennedy Jr. au sein de son équipe de transition après que ce dernier a mis fin à sa campagne pour le scrutin du 5 novembre. Il a aussi exprimé son souhait de confier un rôle gouvernemental au milliardaire Elon Musk, fervent partisan et donateur.
Plusieurs syndicats de police ont apporté leur soutien à Donald Trump.
CHASE OLIVER (Parti libertarien)
Si le Parti libertarien a convié Donald Trump à prendre part à sa convention, il a au final choisi comme candidat Chase Oliver, 39 ans, qui avait obtenu 2% des suffrages lorsqu’il s’était porté candidat pour un siège de sénateur en Géorgie lors des élections de mi-mandat au Congrès (« midterms ») en 2022.
JILL STEIN (Les Verts)
Déjà candidate des Verts en 2016, Jill Stein, 74 ans, fait à nouveau campagne pour la Maison blanche, accusant les démocrates d’avoir trahi « encore et encore » les promesses faites « aux travailleurs, aux jeunes, et en matière de climat ». Elle reproche aux républicains de « ne même pas faire de telles promesses en premier lieu ».
CORNEL WEST (Indépendant)
Activiste politique, philosophe et académicien, Cornel West, 71 ans, cherche à attirer les électeurs progressistes, issus plutôt de la gauche.
S’il a initialement voulu obtenir l’investiture des Verts, il s’est déclaré indépendant en octobre 2023, estimant que les électeurs américains voulaient « de bonnes politiques plutôt que des politiques partisanes ».
Il promet de mettre fin à la pauvreté et une garantie d’hébergement.
(version française Jean Terzian, édité par Sophie Louet)
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