Un rapport de l’Onu dénonce la destruction du système de santé à Gaza
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ZURICH (Reuters) – Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a dénoncé mardi dans un rapport la destruction du système de santé à Gaza par Israël qui soulève des inquiétudes quant au respect du droit international.
Le rapport, qui repose sur des attaques qui ont eu lieu entre le 12 octobre 2023 et le 30 juin 2024, met en avant les « conséquences catastrophiques sur l’accès des Palestiniens aux soins médicaux ».
« (…) les attaques meurtrières menées par Israël contre et à proximité des hôpitaux de Gaza, ainsi que les combats qui y sont associés, ont poussé le système de santé au bord de l’effondrement total », indique le HCDH.
« Comme si les bombardements incessants et la situation humanitaire désastreuse à Gaza ne suffisaient pas, le seul sanctuaire où les Palestiniens auraient dû se sentir en sécurité est en fait devenu un piège mortel », a commenté Volker Türk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.
« La protection des hôpitaux en temps de guerre est primordiale et doit être respectée par toutes les parties, à tout moment », a-t-il ajouté.
L’armée israélienne n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire concernant le rapport.
Ces derniers jours, Israël a mené des opérations contre plusieurs hôpitaux de Gaza qui ont suscité des critiques de la part du directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre autres.
L’armée israélienne a accusé le Hamas d’utiliser les hôpitaux comme centres de commandement pour les opérations militaires et a affirmé que les personnes qui ont été arrêtées dans le cadre de ses raids étaient soupçonnées d’être des combattants.
Le rapport de l’Onu fait allusion à ces arguments, mais précise que les informations rendues publiques ne sont pas suffisantes pour les étayer.
Le fait de diriger délibérément des attaques contre des hôpitaux et des lieux où se trouvent des malades et des blessés et aucune cible militaire, constitue un crime de guerre, indique le HCDH. La violation généralisée ou systématique des droits des civils pourrait constituer un crime contre l’humanité, ajoute le commissariat.
L’Onu a indiqué qu’en réponse à son rapport, le gouvernement israélien a affirmé avoir pris des mesures importantes pour atténuer les dommages causés aux civils, notamment en fournissant de l’aide et des itinéraires d’évacuation, et en mettant en place des hôpitaux de campagne.
Néanmoins, a déclaré Volker Türk, les conclusions du rapport témoignent d’un « mépris flagrant du droit international humanitaire et des droits de l’homme ».
(Rédigé par Dave Graham, avec la contribution de Maytaal Angel à Jérusalem, version française Noémie Naudin, édité par Kate Entringer)
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