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Un quart des bureaux de La Défense est « obsolète », selon le directeur du quartier

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par Iain Withers

LONDRES (Reuters) – Un quart des bureaux du quartier d’affaires de La Défense, à l’ouest de Paris, est « complètement obsolète » et devra être soit remis à neuf soit converti en hôtels ou résidences étudiantes au cours des dix prochaines années, a déclaré le directeur général de Paris La Défense à Reuters.

Le quartier des Hauts-de-Seine, où les premières tours ont vu le jour dans les années 60, a perdu de son attrait pour certaines entreprises, un phénomène qui s’est amplifié depuis la pandémie de Covid-19 et ses effets délétères sur les prix de l’immobilier commercial dans le monde entier. Les quartiers de bureaux ont été parmi les plus durement touchés.

Pierre-Yves Guice, en fonction depuis septembre 2020, estime qu’environ un million de mètres carrés de bureaux, soit l’équivalent de 150 terrains de football, doivent être modernisés pour atteindre des standards plus écologiques, ou être réaménagés afin d’accueillir d’autres types de structure en raison de la faiblesse de la demande.

« Le quartier doit être (réaménagé) d’ici cinq à dix ans. Si nous attendons plus longtemps, cela aura des conséquences néfastes sur l’ensemble de la dynamique sociale et d’investissement du quartier », souligne-t-il.

Reuters avait rapporté en juin que La Défense entendait moderniser plus de 300.000 mètres carrés de bureaux afin d’en faire des espaces de travail plus « verts » et plus flexibles.

Cela ne représente cependant pas la totalité des bureaux qui devront être remis à neuf un jour ou l’autre, en grande partie pour être utilisés à d’autres fins, relève le directeur général, et une injection de fonds de la part d’investisseurs externes sera nécessaire pour y parvenir.

La Défense souhaite s’inspirer du quartier londonien de Canary Wharf – où sera segmentée l’une de ses plus grandes tours de bureaux pour différents usages après le départ de la banque HSBC -, mais ce projet se heurte à la réglementation française, ajoute-t-il.

« Les réglementations rendent difficile la possibilité d’usages multiples pour un seul bâtiment », note Pierre-Yves Guice. « Traditionnellement, la France a toujours été très stricte. Je pense que c’est absolument essentiel » de changer cela, ajoute-t-il.

L’établissement public chargé de la gestion du quartier tente de donner un nouveau souffle au site, notamment avec le projet d’aménagement d’un grand parc sur l’esplanade.

Si la demande pour les bureaux perdure, de moins en moins d’entreprises souhaitent des bâtiments aux allures de quartier général, justifie Pierre-Yves Guice.

L’environnement d’investissement pour l’immobilier en France va « poser des défis » sur le court terme en raison de l’instabilité politique qui règne depuis les élections législatives anticipées, concède le directeur général, qui demeure néanmoins optimiste.

« Il y a très clairement une lumière au bout du tunnel, la question, c’est de savoir quand nous l’atteindrons. »

(Rédigé par Iain Withers, version française Pauline Foret, édité par Sophie Louet)

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