Un an d’enquête européenne pour mettre au jour le « QatarGate »
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par Philip Blenkinsop et Renee Maltezou
BRUXELLES/ATHENES (Reuters) – La Belgique a travaillé étroitement avec d’autres pays européens pendant plus d’un an afin de mettre au jour le scandale de corruption qui secoue le Parlement européen, a déclaré mercredi le ministère de la Justice, tandis que la vice-présidente grecque déchue de l’institution, Eva Kaili, sera fixée la semaine prochaine sur son maintien ou non en détention.
La vice-présidente grecque déchue du Parlement européen Eva Kaili et trois autres personnes, dont son compagnon italien Francesco Giorgi, qui est assistant parlementaire, sont soupçonnées par les procureurs d’avoir accepté des pots-de-vin du Qatar pour « influencer les décisions économiques et politiques » de l’Union européenne à l’égard de l’émirat.
Doha et Eva Kaili nient toute malversation.
« Nous avons été trop naïfs (…) pendant bien trop longtemps », a déclaré un porte-parole du ministère belge de la Justice en référence à ce qu’il a décrit comme des opérations clandestines de puissances étrangères en Belgique. « Nous nous armons désormais mieux contre cela. »
L’affaire est le fruit d’une enquête de plus d’un an menée par les services de sécurité belges en collaboration avec des services de renseignement étrangers dans le but de « lister les soupçons de corruption d’eurodéputés de différents pays », a fait savoir le porte-parole.
Selon une source proche de l’enquête, la police italienne épluche différents comptes bancaires liés aux suspects et a retrouvé 20.000 euros en espèces au domicile de l’un d’eux. Des bureaux milanais ont aussi été perquisitionnés, a ajouté cette source.
Eva Kaili, en détention depuis son arrestation la semaine dernière, saura seulement le 22 décembre si elle sera maintenue derrière les barreaux pendant l’enquête, a-t-on appris d’une source judiciaire.
« LE COEUR DE LA DÉMOCRATIE EUROPÉENNE »
L’un des avocats de la vice-présidente déchue du Parlement européen a déclaré que sa cliente avait demandé davantage de temps pour préparer sa défense pour l’audience devant décider de son maintien ou non en détention.
« Nous sommes en coordination avec son avocat à Bruxelles et sommes convenus d’une demande de report de plusieurs jours pour nous préparer », a dit Michalis Dimitrakopoulos.
En parallèle, a rapporté une source judiciaire, les trois autres suspects arrêtés et inculpés la semaine passée ont, comme prévu, été interrogés dans la journée par le panel de trois magistrats chargé de se prononcer sur leur maintien ou non en détention.
Francesci Giorgi et Pier Antonio Panzeri, ex-eurodéputé qui a fondé l’ONG Fight impunity, vont rester derrière les barreaux, a fait savoir le parquet. Niccolo Figa-Talamanca, secrétaire général d’une autre ONG, va être libéré mais devra porter un bracelet électronique.
Les trois suspects peuvent faire appel de ces décisions.
Aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès de ces trois suspects ou de leurs avocats.
La police belge a retrouvé une importante somme d’argent en liquide au domicile d’Eva Kaili. Michalis Dimitrakopoulos a déclaré mardi à Reuters que sa cliente n’en connaissait pas la provenance, ni même l’existence.
La présidente du Parlement, Roberta Metsola, a dit avoir diligenté une enquête interne, tandis que les eurodéputés ont retiré à Eva Kaili sa fonction de vice-présidente et demandé à l’élue socialiste de 44 ans de démissionner.
« Pour nous, c’est une affaire d’autant plus sensible et importante qu’elle touche le coeur de la démocratie européenne », a déclaré mardi à Reuters un porte-parole du parquet fédéral belge, Eric Van Duyse.
Le parquet fédéral belge n’a pas désigné publiquement le Qatar, mais une source au fait de la question a confirmé à Reuters qu’il s’agissait de l’émirat.
(Reportage de Philip Blenkinsop et Johnny Cotton, avec Charlotte Van Campenhout, Angeliki Koutantou, Benoit van Overstraeten, rédigé par Ingrid Melander, version française Tangi Salaün et Jean Terzian, édité par Blandine Hénault et Jean-Stéphane Brosse)
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