Stagnation du PIB au T1, inflation record en avril
par Leigh Thomas
PARIS (Reuters) – La croissance de l’économie française a marqué le pas au premier trimestre, avec une stagnation inattendue du produit intérieur brut (PIB) sous l’effet d’un net recul de la consommation des ménages dans un contexte d’inflation record, alors que le pouvoir d’achat s’annonce comme une question centrale pour le début du deuxième mandat d’Emmanuel Macron.
Selon les premiers résultats publiés vendredi par l’Insee, le PIB de la France est resté stable sur la période janvier-mars par rapport au trimestre précédent, soit un net ralentissement par rapport à la croissance de la fin d’année 2021, revue à +0,8% (contre +0,7% auparavant).
Ce chiffre « porte l’empreinte des deux chocs exogènes (le COVID avec Omicron en janvier, puis la guerre en Ukraine qui a renforcé l’inflation) qui se sont conjugués pour faire baisser nettement la consommation des ménages », souligne Julien Pouget, chef du département de la conjoncture de l’Insee, sur Twitter.
Si ce fléchissement de la croissance était attendu au vu du contexte, il s’avère plus marqué que prévu. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une croissance de 0,3% , tout comme l’Insee dans sa dernière note de conjoncture, publiée en mars.
De son côté, la Banque de France tablait sur une progression de 0,25% du produit intérieur brut (PIB) de la France pour le premier trimestre 2022.
Les dépenses de consommation des ménages, traditionnel moteur de l’économie française, ont reculé de 1,3% au premier trimestre, dans un contexte de fléchissement de la confiance des ménages, les inquiétudes autour de la flambée des prix et de la guerre en Ukraine éclipsant un éventuel rebond lié à l’allègement des restrictions sanitaires.
CROISSANCE « FAIBLARDE » EN VUE POUR LES PROCHAINS TRIMESTRES
L’inflation, qui vole de record en record ces derniers mois, a connu une accélération plus forte que prévu ce mois-ci, et la progression de l’indice des prix à la consommation harmonisé selon les normes européennes (IPCH) a atteint un niveau record de 5,4% selon l’estimation publiée vendredi par l’Insee.
Dans ce contexte, la question du pouvoir d’achat, déjà l’un des thèmes majeurs de la campagne présidentielle qui s’est conclue dimanche par la victoire d’Emmanuel Macron au second tour face à Marine Le Pen, sera probablement également au coeur de la campagne en vue des élections législatives prévues les 12 et 19 juin prochains.
« Même si les mesures gouvernementales ont protégé les ménages du plus gros de la flambée des prix de l’énergie, la progression de l’inflation au sens large va tout de même peser sur les revenus réels et les dépenses », note Jessica Hinds, économiste senior Europe du cabinet Capital Economics.
« Un point positif, au moins, est cependant que l’économie française est moins exposée au conflit en Ukraine que la plupart des pays de la zone euro, notamment l’Allemagne », précise-t-elle.
Emmanuel Macron a précisé que les premières mesures du futur gouvernement seraient consacrées en priorité au soutien au pouvoir d’achat, avec une réindexation sur l’inflation des pensions de retraite, l’entrée en vigueur d’un « chèque alimentaire » et un nouveau dispositif plus ciblé destiné à remplacer la remise gouvernementale de 18 centimes par litre d’essence appliquée automatiquement dans les stations-service en France.
Alors que l’acquis de croissance pour 2022, à savoir l’évolution du PIB si l’activité stagnait aussi au cours des trois prochains trimestres, se situait à 2,4% au 31 mars, les perspectives de croissance « ne sont pas très brillantes » pour la suite de l’année en raison du contexte inflationniste et de la conjoncture internationale, observe Charlotte de Montpellier, économiste senior d’ING, dans une note.
« Nous tablons sur une situation de croissance faiblarde pour les prochains trimestres », avec une croissance de l’économie française qui atteindrait in fine « 2,7% sur l’ensemble de l’année, un chiffre faible si l’on considère l’acquis de croissance de fin 2021 (2,4%) ».
(Avec la contribution de Myriam Rivet pour la version française, édité par Matthieu Protard)
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