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RN et Nupes lancent la bataille pour la commission des Finances à l’Assemblée

PARIS (Reuters) – Le Rassemblement national (RN) et la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui revendiquent chacun la place de « premier opposant » au sein de l’Assemblée nationale, ont lancé lundi la bataille pour la présidence de la commission des Finances de la chambre basse du Parlement, poste crucial traditionnellement dévolu à l’opposition.

Selon les résultats officiels du second tour des législatives dimanche, encore provisoires, diffusés par le ministère de l’Intérieur, le camp présidentiel, réuni sous la bannière « Ensemble » a obtenu 245 des 577 sièges à l’Assemblée nationale, devant l’alliance de gauche Nupes (131 sièges), le Rassemblement national (89 sièges) et Les Républicains (61 sièges).

« Nous demanderons (…) la présidence de la commission des Finances, bien sûr (…) parce que le groupe que nous avons qui est encore une fois le premier groupe d’opposition de l’Assemblée ne transigera sur aucun des moyens qui lui sont accordés par la tradition ou par les règles républicaines pour pouvoir défendre les Français », a déclaré Marine Le Pen à la presse lundi, depuis son fief de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).

Aux yeux de l’ex-adversaire d’Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, la Nupes – alliance issue d’un accord entre La France insoumise (LFI), le Parti socialiste (PS), le Parti communiste (PCF) et les écologistes (EELV) – est composée de quatre groupes parlementaires distincts, et ne peut donc pas prétendre en tant que telle à la présidence de cette commission stratégique.

Des objections balayées par Manon Aubry, eurodéputée LFI, lundi matin sur BFMTV.

« La Nupes est loin devant le Rassemblement national », a-t-elle souligné. « La Nupes est très claire, elle va avoir un candidat en commun, tous les élus de la Nupes vont voter pour ce candidat commun (…) et donc en principe le Rassemblement national mathématiquement ne peut pas obtenir cette » présidence.

Cette question semble également ne pas être complètement tranchée dans le camp présidentiel de l’alliance « Ensemble », qui réunit Renaissance, MoDem, Horizons et Agir notamment.

« La commission des Finances doit aller constitutionnellement à un groupe d’opposition, nous verrons donc celui qui est en charge de la commission des Finances, il n’y a pas de certitude quand on lit la Constitution », a souligné la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, réélue dimanche dans la 12e circonscription de Paris.

De son côté, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, réélu dimanche dans le Loir-et-Cher, a déclaré sur franceinfo que « constitutionnellement, c’est (au) premier groupe d’opposition » que revient cette présidence.

« La présidence de la commission des Finances à l’Assemblée nationale revient au groupe le plus important de l’opposition, et quand bien même ça ne me plaise pas que ce soit le Rassemblement national, ça s’impose à nous », a déclaré l’élu MoDem, ministre des Relations avec le Parlement lors du précédent quinquennat.

« On verra quand les groupes sont constitués (…) mais je comprends que chez Nupes il y aura quatre groupes », a-t-il expliqué en soulignant que pour l’instant LFI était créditée de 85 ou 86 sièges et le RN de 89 élus.

(Rédigé par Myriam Rivet, édité par Sophie Louet)

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