Paralympiques: Le seul athlète palestinien aux Jeux se considère comme la voix de son peuple
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par Julien Pretot et Tom Little
PARIS (Reuters) – Il y a neuf mois, Fadi Aldeeb a manqué plusieurs appels de son frère avant d’apprendre, le lendemain, qu’il avait été tué lors d’une attaque israélienne contre sa maison.
Fadi Aldeeb, le seul athlète palestinien présent aux Jeux paralympiques de Paris, a quitté la bande de Gaza une décennie plus tôt pour se lancer dans une carrière de basketteur en fauteuil qui l’a conduit en Turquie, en Grèce puis en France.
« Le 6 décembre, j’avais un match de championnat de France et lorsque j’ai fini, j’ai vu que mon frère m’avait appelé plusieurs fois… J’ai essayé de le rappeler mais il n’y avait pas de connexion », a déclaré Fadi Aldeeb à Reuters, dixième du lancer de poids aux Jeux paralympiques en catégorie F55.
« Le 7 décembre au soir, j’ai reçu : ‘Ton frère a été tué dans une attaque sur notre immeuble », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il s’interrogeait souvent sur le message que souhaitait lui transmettre son frère.
À Paris, Fadi Aldeeb ressent la pression d’être, selon lui, la voix de son peuple aux Jeux paralympiques.
« C’est trop de sentiments, trop de responsabilités, parce que je ne parle pas de moi, je ne joue pas pour moi. Je suis ici pour 11 millions de personnes, pour tous ceux qui disent que je suis Palestinien, pour tous ceux qui parlent d’humanité et de la liberté de la Palestine », a-t-il dit.
« Lorsque nous portons le drapeau ici à Paris, (nous montrons que) nous sommes toujours en vie, que nous avons toujours besoin de nos droits et de notre liberté », a-t-il ajouté.
Le Comité olympique palestinien a été reconnu il y a trois décennies par le Comité international olympique. Gaza compte environ 2,3 millions d’habitants tandis que des millions d’autres Palestiniens vivent ailleurs.
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Âgé de 40 ans, Fadi Albeed raconte qu’il est devenu paraplégique après avoir reçu une balle dans le dos par un soldat israélien en 2001, lors de la deuxième Intifada, ou soulèvement, contre l’occupation israélienne.
Il élève la voix lorsqu’il parle de la vie à Gaza, où le ministère de la Santé indique que plus de 40.000 personnes ont été tuées depuis qu’Israël a lancé une offensive contre le groupe militant Hamas qui a mené une attaque dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023.
Environ 1.200 personnes ont été tuées et quelque 250 ont été prises en otage lors de l’attaque, selon les décomptes israéliens.
Fadi Aldeeb, qui reprendra le basket fauteuil après les Jeux paralympiques à Genevilliers, en région parisienne, considère l’armée israélienne comme une « machine à tuer ».
« Il n’y a pas de différence (pour l’armée israélienne) entre les athlètes, handicapés ou non, les enfants ou les femmes, les grandes ou les petites maisons, les hôpitaux, les hôtels, les universités ou les écoles », a-t-il déclaré.
Israël affirme que son offensive vise le Hamas et non les civils et accuse les combattants du Hamas d’utiliser des bâtiments publics tels que des hôpitaux pour se cacher, mettant ainsi les civils en danger. Israël affirme qu’il prend de grandes précautions pour limiter les dommages causés aux civils.
Le lanceur de poids palestinien a clairement indiqué qu’il n’était pas à l’aise avec la présence d’athlètes israéliens à Paris, où a été organisé une cérémonie avant les Jeux pour rendre hommage aux membres de l’équipe olympique israélienne tués par des tireurs palestiniens lors des Jeux olympiques de Munich en 1972.
Mais il s’est félicité du soutien qu’il a reçu de la part d’autres concurrents : « Je n’ai pas l’impression d’être seul ou de me sentir seul, ces gens sont vraiment étonnants et incroyables, ils me donnent un sentiment d’humanité. »
La charte olympique stipule que les concurrents des Jeux olympiques doivent jouir de la liberté d’expression, mais qu’aucune « propagande politique » n’est autorisée sur les sites olympiques, sur les lieux de compétition ou dans d’autres zones. Fadi Aldeeb s’exprimait à l’extérieur du village olympique.
(Rédigé par Julien Pretot, version française Vincent Daheron, édité par Blandine Hénault)
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