Otan: Pas de décision à attendre sur la demande d’adhésion de l’Ukraine
par Sabine Siebold et Humeyra Pamuk
BRUXELLES (Reuters) – Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Otan se réunissent mardi en Belgique, où ils discuteront de la demande d’invitation formelle à adhérer à l’organisation formulée par à l’Ukraine.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiha, a écrit la semaine dernière une lettre à ses homologues de l’Otan pour les presser d’inviter Kyiv à intégrer l’Alliance.
Il semble toutefois peu probable que les ministres des 32 pays membres de l’Otan parviennent à un consensus sur la question lors de leur réunion de deux jours à Bruxelles, ont dit des diplomates.
« Cela prendra des semaines ou des mois pour parvenir à un consensus », a dit lundi un haut diplomate de l’Otan. « Je ne pense pas que cela se produira demain. J’en serais très surpris. »
Un haut responsable américain a dit que la réunion se concentrerait sur le soutien à apporter à l’Ukraine afin qu’elle soit dans la meilleure position possible lors de « l’ouverture d’éventuelles négociations » l’an prochain.
« Le meilleur moyen de parvenir à cela est d’augmenter le soutien financier, les livraisons de munitions et la mobilisation », a-t-il estimé.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a annoncé lundi une nouvelle aide militaire à l’Ukraine d’un montant de 725 millions de dollars.
Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a déclaré mardi avant la réunion que l’alliance travaillait à « construire le pont » vers l’adhésion de l’Ukraine.
Il a toutefois précisé que la question la plus urgente était de fournir à Kyiv davantage d’armes pour repousser les forces russes.
« La réunion des deux prochains jours portera essentiellement sur la manière de s’assurer que l’Ukraine, lorsqu’elle décidera d’entamer des pourparlers de paix, le fera en position de force », a-t-il déclaré.
« Et pour y parvenir, il est essentiel que l’Ukraine reçoive davantage d’aide militaire. »
Mark Rutte a également salué les récentes annonces des États-Unis, de l’Allemagne, de la Suède, de l’Estonie, de la Lituanie et de la Norvège concernant l’augmentation de l’aide militaire à l’Ukraine.
DÉFENSE MUTUELLE
L’Ukraine estime qu’une adhésion à l’Otan lui permettrait de garantir sa sécurité. L’Article 5 du traité du traité de l’Atlantique-Nord prévoit que tous les Etats membres réagissent en cas d’agression de l’un d’entre eux.
Le président ukrainien Volodimir Zelensky a laissé entendre vendredi lors d’une interview accordée à Sky News que le fait d’intégrer les territoires actuellement contrôlés par Kyiv à l’Otan permettrait de mettre fin à la « phase chaude » de la guerre.
Ces déclarations interviennent alors que l’Ukraine est en difficulté sur le champ de bataille, que l’armée russe progresse dans l’est du pays et qu’elle a lancé des attaques d’envergure contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes.
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré mardi qu’il ne se contenterait de rien de moins que l’adhésion à l’Otan, citant son expérience d’un pacte conclu il y a 30 ans, en vertu duquel l’Ukraine a renoncé à ses armes nucléaires en échange de garanties de sécurité de la part des grandes puissances.
« L’expérience amère du mémorandum de Budapest étant derrière nous, nous n’accepterons aucune alternative, aucun substitut à l’adhésion pleine et entière de l’Ukraine à l’Otan », a déclaré le ministère dans un communiqué.
Bien que l’Otan ait dit soutenir l’Ukraine « dans sa voie irréversible » vers une adhésion, aucun calendrier n’a été proposé.
Toute décision concernant l’entrée de Kyiv dans l’Alliance nécessiterait le soutien de l’administrations américaine.
Un changement de posture radical de la part des Etats-Unis ne peut toutefois pas être exclu avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison blanche, alors que le président élu s’est dit en mesure de mettre un terme au conflit en 24 heures, sans préciser comment.
Certains pays membres de l’Otan, comme la Hongrie, se sont opposé à une adhésion de l’Ukraine à l’Alliance. D’autres, comme l’actuelle administration américaine et le gouvernement allemand, ont estimé que le moment n’était pas adéquat, selon des diplomates.
(Avec Lili Bayer et Andrew Gray; version française Camille Raynaud et Mara Vîlcu, édité par Kate Entringer)
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