Moscou rejette le principe d’une trêve temporaire en Ukraine
MOSCOU (Reuters) – La Russie a rejeté jeudi l’idée avancée par Paris d’une trêve temporaire en Ukraine dans l’attente d’un cessez-le-feu durable, estimant qu’il ne s’agirait que d’un moyen pour Kyiv de gagner du temps et d’éviter une défaite militaire.
« En réalité, il s’agit d’obtenir un répit à tout prix pour le régime de Kyiv à l’agonie, pour les forces armées ukrainiennes, et d’empêcher un effondrement sur le front », a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Moscou souhaite un accord de règlement définitif du conflit, et non une pause qui ne ferait que renforcer l’Ukraine, a-t-elle ajouté devant la presse.
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« Il faut un accord ferme sur un règlement final. Sans cela, tout répit ou regroupement est absolument inacceptable, car il conduira au résultat inverse », a-t-elle affirmé.
Depuis la vive altercation entre Donald Trump et Volodimir Zelensky vendredi dernier à la Maison blanche, la France et la Grande-Bretagne travaillent à l’élaboration d’un projet d’accord de paix pour le présenter aux Etats-Unis, en tentant de surmonter les divergences entre Washington et Kyiv en amont d’une possible réunion à Washington, ont déclaré des diplomates.
Ce projet inclurait initialement une courte trêve mais apporterait également des garanties sécuritaires sur le long terme.
Paris et Londres se disent également prêts à envoyer un contingent de maintien de la paix en Ukraine une fois un accord signé, une idée rejetée à maintes reprises par Moscou qui exclut toute présence de troupes de l’Otan en territoire ukrainien, comme l’a répété jeudi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Lors d’une allocution aux Français mercredi, Emmanuel Macron a annoncé que se tiendrait la semaine prochaine à Paris une réunion entre les chefs d’état-major des pays souhaitant prendre des responsabilités pour garantir le respect d’un potentiel accord de paix en Ukraine.
Des responsables britanniques ont de leur côté discuté mercredi avec une vingtaine de pays, essentiellement d’Europe et du Commonwealth, afin de tester leur volonté de participer à une « coalition des volontaires » pour assurer la paix, a déclaré jeudi une source gouvernementale britannique.
Cet officiel n’a pas souhaité mentionner les pays en question. « On en est encore aux premières étapes et la situation évolue très vite », a-t-il dit.
(Avec Andrew MacAskill et Elizabeth Piper, Jean-Stéphane Brosse pour la version française)
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