Marine Le Pen sera fixée lundi sur son avenir politique
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La cheffe de file du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, sera fixée sur son avenir politique lundi dans l’affaire des assistants parlementaires qui l’ont conduite, avec 24 autres prévenus, à répondre devant la justice d’accusations de détournement d’argent public qu’elle a toujours contestées.
Il leur est reproché d’avoir rémunéré avec les fonds du Parlement européen les assistants parlementaires d’eurodéputés du Front national (devenu Rassemblement national) qui travaillaient aussi pour le parti. Préjudice estimé : plus de 3,2 millions d’euros.
Dénonçant un « système organisé », le parquet a requis en novembre cinq ans de prison, dont deux fermes, 300.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité à l’encontre de Marine Le Pen assortis d’une exécution provisoire qui empêcherait la double finaliste à l’élection présidentielle de se relancer dans la course à l’Elysée en 2027.
Une perspective que certains parmi ses plus farouches adversaires considèrent comme un problème démocratique dans un pays où le RN constitue désormais la plus grande force politique avec quelque 11 millions d’électeurs aux dernières élections législatives et 120 députés.
Le Premier ministre, François Bayrou, dont le parti MoDem a été inquiété par la justice pour les mêmes raisons par le passé, a lui-même considéré « très dérangeant que des jugements soient prononcés sans qu’on puisse faire appel ».
A l’approche de l’échéance, le RN a cherché à masquer tout signe de nervosité à l’image de Marine Le Pen, qui menace de censure un gouvernement à qui elle reproche sa pusillanimité sur des thèmes comme l’immigration et le pouvoir d’achat.
Une exécution provisoire « ne m’empêcherait pas du tout de censurer le gouvernement, y compris pour provoquer de nouvelles élections législatives », déclarait encore la députée mardi dans les couloirs de l’Assemblée nationale. « Mon cas personnel n’aura aucune influence sur notre capacité à défendre les Français et à prendre les décisions nécessaires pour les défendre ».
Dans un entretien publié mercredi dans Le Figaro, Marine Le Pen annonce qu’une quatrième participation à l’élection présidentielle en 2027 serait, en cas de défaite, sa dernière.
Au sein du parti présidé par Jordan Bardella, 29 ans, probable candidat à la magistrature suprême si Marine Le Pen était empêchée, on reste de marbre dans l’attente du jugement.
« RISQUE DÉMOCRATIQUE »
« S’il y a exécution immédiate d’une condamnation on réunira nos instances, mais pourquoi préparer quelque chose dès maintenant ? On verra. Quoi qu’il arrive Marine Le Pen ne perdra pas son mandat de députée », a dit à Reuters l’élu RN Laurent Jacobelli. « Et quand on voit que même [le ministre de la Justice Gérald] Darmanin, [le chef de file de La France insoumise Jean-Luc] Mélenchon et Bayrou ont mis en garde contre le risque démocratique de l’empêcher de se présenter à la présidentielle, ça donne à réfléchir ».
« Si elle est condamnée, elle fera appel, la question c’est l’exécution immédiate. Dans un Etat de droit on doit pouvoir contester une décision », renchérit un cadre du RN.
En attendant le jour J, RN et juristes regarderont de près, vendredi, la décision du Conseil constitutionnel relative à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire d’un élu mahorais qui pourrait faire jurisprudence si les Sages répondent positivement à la question posée : « un juge peut-il priver un élu de son mandat, dès la première instance, sans porter atteinte à la séparation des pouvoirs ? »
Pour Jean-Daniel Lévy, directeur délégué de l’institut de sondages Harris Interactive, cette affaire n’a eu pour l’heure que peu d’incidence sur l’image de Marine Le Pen, qui reste une figure majeure de l’opposition.
« Le procès n’a pas eu d’impact négatif la concernant », a-t-il dit à Reuters. « Les Français ne la considèrent pas forcément innocente mais ils remarquent que d’autres élus ont eu les mêmes sortes d’agissements et eu eux aussi affaire à la justice. A leurs yeux, elle n’est pas la seule dans ce cas. »
(Reportage Elizabeth Pineau et Juliette Jabkhiro, édité par Kate Entringer)
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