Macron plaide à Strasbourg pour une Europe protectrice et souveraine
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STRASBOURG (Reuters) – Le président français Emmanuel Macron a plaidé pour une Europe plus protectrice et plus souveraine, mercredi, et proposé d’actualiser la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne (UE) pour y faire figurer la protection de l’environnement et le droit à l’avortement.
Présentant à Strasbourg les priorités de la présidence française de l’UE, entamée le 1er janvier, devant le Parlement européen, Emmanuel Macron a souhaité que les Européens puissent « continuer de promouvoir cette civilisation européenne faite d’universalisme, de cultures respectées et d’un projet commun respectueux des singularités et des identités de chacun ».
« Je souhaite que nous puissions actualiser cette Charte (des droits fondamentaux), notamment pour être plus explicites sur la protection de l’environnement ou la reconnaissance du droit à l’avortement », a-t-il déclaré devant les 705 eurodéputés et la nouvelle présidente du Parlement, la conservatrice maltaise Roberta Metsola, connue pour ses positions anti-avortement.
« Nous serons au rendez-vous du combat pour la démocratie libérale (…) pour l’Etat de droit », a insisté le président français, en soulignant qu’il souhaitait que « l’on consolide nos valeurs d’Européens, qui font notre unité, notre fierté et notre force ».
Au premier rang des défis qui attendent l’Europe, Emmanuel Macron a cité la question climatique, appelant les Européens à passer « des intentions aux actes » pour mettre en oeuvre les engagements pris aux sommets pour le climat de Paris en 2015 et de Glasgow l’an dernier.
« Durant les prochaines semaines, nous aurons des décisions importantes à prendre » en matière de lutte contre le dérèglement climatique et de protection de la biodiversité, a-t-il dit.
« LA SOUVERAINETÉ EST UNE LIBERTÉ »
Plaidant à plusieurs reprises pour une Europe pleinement souveraine face au « retour du tragique » et aux agissements des régimes autoritaires aux portes du bloc, Emmanuel Macron a proposé aux Vingt-Sept de prendre l’initiative de redéfinir leurs relations avec la Russie.
« La souveraineté est une liberté, elle est au coeur de notre projet européen, elle est aussi une réponse aux déstabilisations à l’oeuvre sur notre continent », et notamment en Ukraine, a-t-il dit sous les applaudissements des eurodéputés.
« Ces prochaines semaines doivent nous conduire à faire aboutir une proposition européenne bâtissant un nouvel ordre de sécurité et de stabilité. Nous devons le construire entre Européens, puis le partager avec nos alliés, dans le cadre de l’Otan, et ensuite le proposer à la négociation à la Russie », a dit le président français.
« L’Europe doit s’armer (…) pour assurer son indépendance dans ce monde de violence, pour ne pas subir les choix des autres (…) », a-t-il insisté.
Promettant de porter au cours des six prochains mois une réforme de l’espace de libre circulation de Schengen, Emmanuel Macron a reconnu le besoin d’une « politique plus efficace mais respectueuse de nos principes pour lutter contre l’immigration irrégulière », un sujet qui fait écho à la campagne électorale en France à moins de trois mois du premier tour de l’élection présidentielle.
Sans en limiter l’enjeu aux questions migratoires, le chef de l’Etat a confirmé sur ce point l’organisation d’un sommet entre l’UE et l’Afrique en février.
« Nous devons proposer une nouvelle alliance aux pays africains » en matière de sécurité, mais aussi d’investissements et de santé, a-t-il insisté.
LA CAMPAGNE FRANÇAISE S’INVITE À STRABOURG
A moins de 90 jours de la présidentielle pour laquelle le chef de l’Etat n’est pas officiellement candidat, plusieurs eurodéputés français ont profité de leur prise de parole à Strasbourg pour interpeller le président de la République sur la politique nationale.
Outre le candidat EELV à la présidentielle, Yannick Jadot, eurodéputé ayant pris la parole à Strasbourg au nom du groupe des Verts, Emmanuel Macron a également été la cible des critiques de Manon Aubry, eurodéputée La France insoumise (LFI) ainsi que de Jordan Bardella, eurodéputé Rassemblement national (RN) qui assure l’intérim à la présidence du parti pendant la campagne électorale de Marine Le Pen.
Le chef de l’Etat a rétorqué à ces interpellations lorsqu’il a repris la parole après les questions des députés, citant et reprenant à son compte une phrase prononcée quelques minutes plus tôt par Manon Aubry, selon laquelle « la présidence française de l’Union européenne ne d(eva)it pas être un marchepied électoral ».
« Je pense que vous avez tout à fait raison, donc à plusieurs ici vous avez eu raison de ne pas le faire », a ironisé Emmanuel Macron.
(Rédigé par Tangi Salaün, avec Myriam Rivet, édité par Jean-Stéphane Brosse)
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